De l'apoplexie sanguine : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 août 1837 / par Gustave-Adolphe Raichon.

  • Raichon, G.A.
Date:
1837
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De l'apoplexie sanguine : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 août 1837 / par Gustave-Adolphe Raichon. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    14/24 (page 14)
    causes, l’examen comparatif des symptômes nous dirigeront dans ces recherches. Les maladies qui peuvent simuler l’apoplexie , sont l’épilepsie , les affections comateuses, la commotion du cerveau, le catarrhe suffo- cant, l’asphyxie, la syncope, etc. L’épilepsie ne peut avoir d’analogie avec l’apoplexie sous le rap- port des phénomènes apparents , que dans les moments de calme qu’éprouvent les malades ; mais les mouvements convulsifs de tout le corps, surtout de la face, le grincement des dents , l’écume à la bouche , la contraction des muscles fléchisseurs des doigts, sont autant de signes caractéristiques de l’épilepsie , qui ne tardent pas à éclairer le médecin et à dissiper ses doutes. Le coma n’a de commun avec l’apoplexie que l’assoupissement profond dans lequel le malade semble plongé ; mais la somnolence est beaucoup plus légère, puisqu’il suffit d’appeler le malade à haute voix pour le réveiller. La commotion du cerveau est peut-être la maladie qui simule le mieux l’apoplexie ; elle s’accompagne, en effet, de la suspension des fonctions de la vie animale ou de relation, et de l’altération plus ou moins profonde des fonctions organiques. La cause de la maladie et les lésions extérieures du crâne peuvent seules guider le médecin dans le diagnostic. Le catarrhe suffocant offre, comme l’apoplexie , un trouble ma- nifeste de la respiration ; il en diffère d’ailleurs sous un grand nombre de rapports, et surtout en ce que le malade conserve toujours la con- naissance. Dans l’asphyxie , les fonctions de relation sont nulles comme dans l’apoplexie ; la face est rouge et chaude, mais un caractère on ne peut plus tranchant, c’est que les fonctions organiques , la respiration et la circulation sont suspendues, de sorte que le malade semble réelle- ment privé de la vie. Dans les apoplectiques les fonctions internes sont troublées à la vérité ; mais la respiration, quoique pénible, est ma- nifeste, et la respiration est la dernière fonction qui s’anéantit chez eux.