Nouveau moyen de contention des fractures obliques de la jambe / par Léon Desguin.

  • Desguin, Léon.
Date:
1907
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Credit: Nouveau moyen de contention des fractures obliques de la jambe / par Léon Desguin. Source: Wellcome Collection.

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    reproduction de la torsion primitive en plaçant des vis inverse- ment obliques de chaque côté du membre, comme le montre la figure (pl. Il, fig. 2), etc. On aura avant tout en vue la'fracture du tibia et non celle du péroné. Car, outre que celle-ci est moins importante, elle est très trompeuse. On peut croire à un chevauchement quand il n’y a qu’une obliquité du trait de fracture. Inversement, un raccourcis- sement peut ne pas se voir si les deux ombres se superposent, ce que l’examen latéral ne parvient pas toujours à vérifier. d) Fixation. — On jette un dernier coup d’œil au radioscope, puis on examine l’ensemble à la lumière directe et l’on s’assure que la position générale est bonne. La position du pied importe plus que toute autre chose au point de vue du résultat ultérieur. Il importe tout particulièrement qu’il ne soit pas rejeté en dedans, car devoir marcher sur le bord externe du pied est une infirmité importante et bien plus grave que l’obligation d’appuyer sur le bord interne. A ce moment, il n'est plus question de traction, cela va sans dire. On n’enlève toutefois la sangle de traction que lorsque tout paraît bien en ordre et que les écrous sont parfaitement calés. Déjà on peut constater que les os tiennent en place; mais il faut pourtant prendre ses précautions contre le dérangement possible de l’appareil, et, pour cela, on applique par-dessus le tout une ou deux larges bandes plâtrées, allant de la manchette inférieure à la supérieure. Ainsi toutes les pièces sont rendues solidaires et se trouvent à l’abri des accidents pendant le transport, comme aussi des interventions maladroites du malade lui-même ou des voisins complaisants. * ¥ Si le malade, pour une cause quelconque, ne pouvait être endormi, il faudrait modifier un peu le plan ci-dessus et compter sur la fatigue musculaire, ou, pour mieux dire, Y allongement des tissus par une traction appropriée. Kœnig fait observer avec raison que les muscles n’opposent pas une grande résistance et que celle-ci ne peut être comparée à celle qu’on rencontre dans les luxations. Cela est vrai aussitôt après l’accident, mais de jour en jour ils se raccourcissent, et alors ce n’est plus les fatiguer qu’il faut, mais les allonger, de même que tous les tissus mous du membre.