Essai sur le service de sante, à bord des bâtimens de l'état : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 juillet 1837 / par F.-A.-J. César.

  • César, F.A.J.
Date:
1837
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Credit: Essai sur le service de sante, à bord des bâtimens de l'état : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 juillet 1837 / par F.-A.-J. César. Source: Wellcome Collection.

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    porte en idée sur les lieux, et que l’on examine si le coin étroit que l’on nous a abandonné, pour ainsi dire , par force , et dont l’étendue est encore diminuée par le mât de beaupré , de misaine et par deux énormes pièces d’artillerie, peut, avec la meilleure volonté du monde, recevoir plus de quatre à cinq lits. Dans les gros temps, la violence des secousses impri- mées à cette extrémité du levier est quelquefois telle, que j’ai vu de vieux matelots en être incommodés. Quel doit être, à plus forte raison, le mal- aise des jeunes novices, qui viennent chercher au poste un soulagement à leurs souffrances! Pour comble de malheur, dans de semblables momens l’eau pénètre de toutes parts, en se jouant des précautions que l’on prend pour s'opposer à son passage ; il s’ensuit que, pendant la mauvaise saison, il règne dans l’hôpital un froid et une humidité mortels, et qu’il devient indispensable d’en retirer les malades. A ces inconvenions viennent s’eu joindre de nouveaux, pour le moins aussi grands. Les sabords qu’il faut alors tenir fermés, nous jettent dans une obscurité presque complète qui en- trave le service , et la fumée qui n’a plus d’issue pour s’échapper au dehors, se répand dans l’hôpital et suffoque ceux qui s’y trouvent. Toutes les fois que l’on travaille à la chaîne, aux écubiers , pour lever ou mouiller l’an- cre (1), quand on fait l’exercice du canon, ou que l’on touche aux bas- mâts, le poste est envahi et bouleversé. Enûn, les malades ont à supporter le bavardage incessant des cuisiniers, le bruit des objets qu’ils ont en ma- niement , ainsi que celui du lourd marteau de l’armurier-forgeron, qui retentit directement au-dessus de leur tête , du matin au soir. Quel est donc le lieu que l’on devait demander de préférence à celui-ci? On a proposé, depuis plusieurs années, l’espace usurpé par les parcs d animaux, que l’on désigne vulgairement à bord sous le nom de cages à poules. M. Cavalier, de Toulon, actuellement chirurgien-major du vaisseau l’Hercule, s’exprime ainsi à ce sujet dans son excellente dissertation inaugurale : « Pour remédier à de tels inconvéniens, je propose de placer » l’hôpital, à bord des bâtimens à batterie couverte, dans l’espace compris (i) Il faut en excepter les vaisseaux dont la cbaine est dans la batterie basse.