Quelques considérations générales sur la gastrite aiguë : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 juillet 1836 / par Hyacinthe-François Lemoine.

  • Lemoine, Hyacinthe François.
Date:
1836
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Credit: Quelques considérations générales sur la gastrite aiguë : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 juillet 1836 / par Hyacinthe-François Lemoine. Source: Wellcome Collection.

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    ( *5 ) stomacale la plus intense , fatiguent davantage l’organe et déter- minent, presque toujours, des rechutes chez les convalescens de l’affection qui nous occupe. Des préceptes importuns de pratique peuvent être déduits de ces considérations. D’abord , l’alimen- tation devra être recommencée avec d’autant plus de modération et de prudence, que l’abstinence des alimens a été plus prolongée. On conçoit, en effet, que la présence d’alimcns alibiles serait promptement funeste à un organe débilité et incapable d’aucune élaboration normale. Les malades ne devront donc faire usage , dans les premiers jours, que d’herbes , de fruits cuits, de racines de plantes imprégnées d’eau végétale, moins susceptibles d’entre- tenir, d’agraver ou de renouveler le mal. Plus tard, lorsque l’estomac reprendra de sa tonicité, les fécules, les potages , quelquefois même les viandes blanches pourront être recommandés. Le médecin devra toujours être attentif à surveiller l’action de ce viscère, car le moindre écart dans le régime, serait bientôt suivi d’une rechute , et déterminerait le passage de la maladie à l’état chronique. Si la gastrite est l’effet d’un empoisonnement, on devra s’assurer d’abord, quelle est la nature du poison ingéré, combien de temps s’est écoulé depuis son ingestion, et administrer de suite le contre- poison , soit par la voie de l’estomac, soit par le gros intestin. Comme le traitement d’une affection de ce genre est du ressort de la médecine légale, je croirais sortir de mon sujet que d’en faire mention. Cependant il est un genre d’aliment que l’on sert sur nos tables , avec d’autant plus de sécurité, qu’il forme la nour- riture habituelle des habitans de ces provinces, sur lequel je vou- drais fixer un peu l’attention , vu les accidens vénéneux qu’il produit, lorsqu’une main inhabile n’a pas su en distinguer les caractères nuisibles ; je veux parler des champignons, qui doivent intéresser le médecin, et comme aliment, et comme poison, puisque parmi eux, il s’en trouve qui sont tellement vénéneux qu’ils occa-