Remarques à propos d'un cas de salpingite blennorrhagique / par E. Reymond.

  • Reymond, E., 1865-1914.
Date:
1895
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Credit: Remarques à propos d'un cas de salpingite blennorrhagique / par E. Reymond. Source: Wellcome Collection.

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    loppé aux dépens de la trompe et non de la corne utérine puisque la ligature du pédicule passe franchement en dedans. Mais la distinction commence après avoir sectionné la petite tumeur. Le tissu au lieu d’être ferme et dur est mou, d’aspect crémeux, tellement comprimé dans l’enveloppe séreuse qu’il fait hernie au dehors, aussitôt la section faite : c’est la compression même qui donnait cette dureté à la petite masse : celle-ci devient presque souple une fois coupée en deux. Au microscope, la différence est plus nette encore : dans les deux cas, il est vrai, la lumière est étroite et comprimée : mais à un degré moindre sur la nodule jeune ; les franges n’y sont pas encore tout à fait effacées. Immédiatement au dehors de la muqueuse, de nombreuses cellules inflamma- toires infiltrent les tissus jusqu’à la périphérie; elles se trouvent par places en si grand nombre et si tassées qu’on pourrait presque croire à un petit abcès en train de se cons- tituer ; mais, en d’autres points, ces cellules jeunes s’orga- nisent en tissu adulte. Il est intéressant à ce propos de noter le rôle que semblent jouer les vaisseaux; ils sont extrêmement nombreux, ont des parois énormes, sclérosées, avec parfois une lumière peu con- sidérable; autour d’un certain nombre d’entre eux on trouve une couronne de faisceaux musculaires se dirigeant dans le même sens que les vaisseaux. Ainsi donc à la période inflam matoire, ces vaisseaux sont nombreux, jouent un rôle dans la constitution des tissus, et consécutivement diminuent de calibre; à la période chronique, ils ont disparu et le nodule ne possède presque plus de vaisseaux. Nous ne voulons pas, à propos de ce cas, discuter la patho- génie de cette forme noduleuse delà salpingite (1). Cette nouvelle observation tendrait cependant à confirmer l’in- fluence spéciale de la blennorrhagie ; d’autre part, si nous avons cru pouvoir établir un rapprochement entre le nodule fibreux de l’isthme de la trompe et les tissus du rétrécisse- ment péri-uréthral, nous pouvons constater aujourd’hui que le processus par lequel se constitue le nodule est bien fait pour confirmer cette hypothèse. (1) Reymoxd. Th. Paris, 1895, p. 49.