Contribution à l'étude de l'arythmie cardiaque consécutive aux lésions du myocarde / par le Dr Giocanti.

  • Giocanti, Jacques François, 1860-
Date:
1892
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Credit: Contribution à l'étude de l'arythmie cardiaque consécutive aux lésions du myocarde / par le Dr Giocanti. Source: Wellcome Collection.

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    La signification de l'arythmie est d'ailleurs tout aussi grave dans les autres maladies infectieuses, quelle que soit encore la forme qu'elle affecte. Ainsi dans la diphtérie elle annonce presque toujours une terminaison fatale. « La myocardite diphtérique, dit M. Huguenin (1), ne diffère pas des autres myocardites pour l'ensemhle des lésions, mais le processus paraît plus rapide et plus généralisé que dans les autres maladies infectieuses. Ici les fibres musculaires et les vaisseaux paraissent plus atteints que le tissu con- jonctif, ce qui doit être d'un pronostic bien défavorable, car le cœur se trouve paralysé avant que le tissu normal ait pu se réparer (1). » Dans la diphtérie ce n'est pas à la période aiguë de la maladie, mais au moment de la convalescence, lorsque déjà les fausses membranes ont presque complètement dis- paru, que se manifestent les troubles cardiaques. Dans l'observation II de la thèse de M. Huguenin (observation résumée plus loin) c'est le onzième jour de la maladie, alors que la malade était tout à fait mieux, que se produisirent les premiers symptômes de la complication cardiaque. Ce furent d'abord la fréquence et les irrégularités du pouls ; Quelques faux pas au cœur; de l'angoisse précordiale. Puis des intermittences cardiaques, des arrêts dont la durée va- riait de deux à trois secondes, en même temps que l'afTai- blissement du premier bruit et le dédoublement du deuxiè- me. La malade mourait dans une syncope, le quatorzième jour de la maladie, trois jours après l'apparition des pre- miers accidents arythmiques. Nous croyons avoir suffisamment insisté sur l'impor- (1) Huguenin, Myocardite infectieuse diphtérique, th. inaug. 1891, Paris.