Contribution à l'étude des tuberculoses chirurgicales chez les lupiques : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 15 juillet 1903 / par Louis Raffalli.

  • Raffalli, Louis, 1875-
Date:
1903
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Credit: Contribution à l'étude des tuberculoses chirurgicales chez les lupiques : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 15 juillet 1903 / par Louis Raffalli. Source: Wellcome Collection.

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    Pour nous, anatomiquement et cliniquement, le lupus est la scrofule du derme, partout et toujours c’est un scrofulo- derme, et tous les sujets qui ont du lupus sont des scrofu- leux ou, si l’on préfère, des scrofulo-tuberculeux, au même titre qu’un sujet porteur d’un seul élément syphilitique bien constaté est un syphilitique. L’un des arguments proposés le plus soiîvent pour faire repousser l’assimilation entre le lupus et la tuberculose est le suivant : le lupus ne mène pas à la tuberculose. Cet argu- ment est une légende qui ne repose sur aucune donnée scientifique. Avant les constatations récentes, nul ne niait que la phtisie pulmonaire ne fût une complication à redouter chez les lupiques, nul ne le contestait, même parmi les auteurs les plus opposés aux idées françaises sur la nature scrofu- leuse du lupus, comme Hebra, Kaposi et Neumann. L’un des médecins les plus distingués de l’Hôpital St- Louis, le docteur Laillier, a écrit ce qui suit : « Les lupeux paraissent exposés à contracter la tuberculose pulmonaire.» En 1883, Quinquaud, dans une thèse d’agrégation soute- nait la même idée. Ce qui a dérouté les auteurs, c’est que la tuberculose des lupiques peut rester longtemps, indéfiniment locale; c’est que les déterminations tuberculeuses vers les viscères se font lentement, sourdement, souvent par de petites crises passa- gères séparées par de longues accalmies ; c’estque beaucoup de ces malades, chez qui un examen attentif, approfondi, ferait constater soit les attaches certaines de scrofule vir- tuelle, soit des lésions concomitantes du poumon, peuvent conserver longtemps les apparences d’une belle santé (état lloride des tuberculeux). Mais cette innocuité apparente ou réelle du lupus,bien que