Opuscule médico-politique sur le café : Question. L'usage habituel de café est-il avantageux, our doit-il être mis au rang des choses indifférentes à la conservation de la santé; peut-il se concilier avec le bien de l'Etat dans l'étendue de l'Empire français? est-il enfin nuisible et contraire à tous égards? / Par M. de Reynal.

  • Reynal, M. de.
Date:
1813
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Credit: Opuscule médico-politique sur le café : Question. L'usage habituel de café est-il avantageux, our doit-il être mis au rang des choses indifférentes à la conservation de la santé; peut-il se concilier avec le bien de l'Etat dans l'étendue de l'Empire français? est-il enfin nuisible et contraire à tous égards? / Par M. de Reynal. Source: Wellcome Collection.

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    On n’a déjà cjliê trop flatté la passion que la plupart des gens de lettres ont pour le Café , en leur disant qüé tette liqueur réveille les esprits animaux , fait éclore les pensées, et met de l’ordre , de la clarté , de la net- * teté dans les idées ; si l’on en croit les éternels apolo-: gistes du Café , c’est à lui qu’on doit lé développement du genie et les admirables productions qui sortent de la I été des savans 3 tels ouvrages , suivant eux , n’eussent jamais vu le jour sans l’usage familier de cette boisson 3 c’est elle encore qui donne de la véhémence aux ora~ leurs , de la force dans le discours, de l’élévation dans les pensées , qui dissipe l’engourdissement de l’imagi¬ nation , qui ranime la mémoire prête à s’éteindre. M ais qu’on ne s’y trompe pas , le Café ne procure point toujours également les bons effets qu’on lui attri* bue : il les produit plus sûrement en un tems qu’en un autre , par exemple , en hiver qu’en été, dans un tems froid et humide , que dans un tems chaud et sec, plu s parfaitement à l’égard de certaines constitutions qu’à l’égard des autres 3 aussi convient-il mieux aux tem- péraraens froids et mélancoliques qu’aux sanguins, aux phlégmatiques , qu’aux bilieux 3 aux personnes grasses qu’à ce es qui sont maigres 3 aux gens sédentaires , qu’à ceux qui mènent une vie active et qui sont toujours en mouvement 3 à ceux qui s’adonnent aux travaux de l’esprit , qu’à ceux qui s’occupent aux exercices du corps 3 aux personnes sérieuses ou dominées par le cha¬ grin , qu’à celles qui sont gaies et qui jouissent de toute la sérénité dont l’homme est capable. De ce qui vient d’être dit il résulte : qui si la faci¬ lité des fonctions de l’ame est relative à la constitution de nos organes, si le jeu de ceux-ci dépend delà qua*