Essai sur l'anévrysme de l'artère poplitée : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 mars 1837 / par Gustave Vrignau.

  • Vrignau, Gustave.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'anévrysme de l'artère poplitée : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 mars 1837 / par Gustave Vrignau. Source: Wellcome Collection.

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    du vaisseau, laisse à nu la membrane moyenne affaiblie, par l’érosion de laquelle le sang pénètre, s’échappe, et, remplissant l’issue qu’elle présente, parvient jusqu’à la tunique celluleuse qu’il soulève. L’ossification, lorsqu’elle est irrégulière et à son début, peut aussi devenir une des causes de la formation des anévrysmes. Lorsque les plaques ossifiées, isolées, présentent des bords tranchants etreleves du côté du calibre de l’artère, la membrane interne affaiblie peut se rompre et présenter au sang une issue plus ou moins facile. La mem* brane moyenne, détruite dans un point quelconque du contour de la plaque ossifiée, ne pouvant plus opposer au sang un obstacle suffisant, la tunique celluleuse, distendue graduellement, sera la seule barrière qui s’opposera à une infiltration plus considérable. Enfin, on a observe, à la surface interne des artères qui offraient dans divers points de leur étendue des plaques jaunâtres, athéromateuses et des ossifications irrégulières, des ulcérations qui pénétraient dans l’épaisseur du vaisseau, après avoir détruit ses membranes interne et moyenne. Sur ces points ulcérés, la tunique extérieure , seule respectée, était soulevée par le sang, et des anévrysmes étaient imminents ou existaient déjà à l’état vudiiiientaire. Dans tous les cas, l’affaiblissement, la rupture et l’érosion des membranes interne et moyenne livrent passage au sang , la tunique celluleuse, supportant seule son effort latéral, ne tarde pas à être elle-même soulevée. >' Il est possible que l’existence d’altérations multipliées de ce genre , dont les progrès produisent sur divers points les désordres que je viens de signaler, entraîne simultanément ou successivement des résultats semblables. Lorsque cette prédisposition existe, ne peut-elle pas constituer une véritable diathèse anévrysmale, et donner lieu, à l’occasion des causes les plus légères, à un ou à plusieurs anévrysmes? De quelque façon que le sang ait pénétré au-delà de la barrière que les deux tuniques interne et moyenne opposaient à son extravasation , lorsqu’il est parvenu à ce point, l’anévrysme présente des dispositions anatomiques semblables, s’accroît en parcourant les memes périodes, et finit par déterminer des désordres de meme nature. Ainsi donc, le sang, au début de la maladie, forme sur un des côtés