Volume 1

Quatrième Congrès International d'Hygiène et de démographie a Genève (du 4 au 9 septembre 1892) : comptes rendus et mémoires publiés / par P. L. Dunant, avec le concours de MM. les secrétaires-adjoints et secrétaires des sections, spécialment de M. A. Cuttat pour la Démographie.

Date:
1883
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Quatrième Congrès International d'Hygiène et de démographie a Genève (du 4 au 9 septembre 1892) : comptes rendus et mémoires publiés / par P. L. Dunant, avec le concours de MM. les secrétaires-adjoints et secrétaires des sections, spécialment de M. A. Cuttat pour la Démographie. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by London School of Hygiene & Tropical Medicine Library & Archives Service. The original may be consulted at London School of Hygiene & Tropical Medicine Library & Archives Service.

    471/574 (page 459)
    L.V l'ikVKlO .lAlXK. 45!) loi)peiiieiit (le l;i tièvre jaune dans les pays oii elle ne .se montre qu'acei- (lentellenient, c'est-à-clire où elle est importée du dehors. Ces principa- les conditions sont une température élevée (85° F.) et prolongée, une «frande humidité, un certain degré de densité de population, une nom- breuse population d'étrangers ou de non acclimatés, une situation peu éloignée de la mer et de ])eu d'élévation, ou bien de fréquents rap- ports avec un port de mer, etc., entin toutes les autres causes d'insalu- bi-ité locale, mauvais drainage, mauvais pavage, malpropreté des rues, maisons, latrines, etc., encombrement, manque d'air, d'eau, de soins, d'hygiène publique et privée, etc. Cepeiulant, chose curieuse à noter, la malpropreté ne joue pas un rôle aussi important qu'on devrait le suppo- ser raisonnablenient, dans le développement et la propagation de la mala- die. Nous avons souvent vu à la Nouvelle-Orléans, les quartiers les plus propres, les plus riches, être les premiers et parfois les seuls envahis ( cas de la famille du général Hood, en 1879) ; et la maladie, importée des Antilles, a fait des ravages en 1S62 et 64, à Nassau, île de rochers élevés, dont les rues sont lavées par de fréquentes et copieuses pluies, où la poussière et la malpropreté sont inconnues. Quant à la cause, réelle, déterminante, efficiente de la fièvre jaune, on s'accorde généralement à admettre qu'elle consiste en un principe morbide, jusqu'ici mal défini, en un germe, ou organisme, infiniment petit, d'origine animale probablement, germe vivant dans l'air, sus- ceptible de se reproduire et de se transpoi'ter d'une région à l'autre. Selon qu'il trouve ou non dans le milieu où il est transporté, les condi- tions nécessaires à sa vie, à sa nutrition et à son développement, il se reproduit, se propage, croît et se multiplie à l'infini, ou bien s'étiole et meurt. Le microscope n'a pas encore démontré d'une façon positive la présence; de ce germe, mais ne tardera pas à le faire selon toute pro- babilité. Tout porte du reste h l'admettre, l'analogie, les démonstra- tions physiques de germes ou organismes vivants dans une foule de maladies, suivant les expériences si connues, si probantes de Pasteur, de Tyndal, etc. On ne saïu-ait admettre aujom-d'hui la doctrine de la génération spontanée, pas plus celle des maladies que de quoique ce soit d'organique, de vivant. La lièvre jaune de même que la rage canine, la lièvre typhoïde, la variole, la scarlatine, la diphtérie, naît d'une cause spéciale, toujours la même, susceptible de se communiquer et de se propager. Cette cause, ce poison du sang est un corps vivant, un genne organiqu(>, puisque — c'est là la différence capitale entre un oi-ganisme vivant et une matière inorganique morte — son dévelopi)e- etsacroissanc(; n'ont lieu que sous certaines conditions spéciales, de tem- pérature, (riuunidité, etc. Ce poison, connue d'autres poisons morl)ides,