Traité de pathologie cérébrale, ou des maladies du cerveau : nouvelles recherches sur sa structure, ses fonctions, ses altérations, et sur leur traitement thérapeutique, moral et hygiénique / par Scipion Pinel.

Date:
1844
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Credit: Traité de pathologie cérébrale, ou des maladies du cerveau : nouvelles recherches sur sa structure, ses fonctions, ses altérations, et sur leur traitement thérapeutique, moral et hygiénique / par Scipion Pinel. Source: Wellcome Collection.

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    rière un double cordon qui va s’anastomoser, au-dessous de l’œsophage, ayec la première paire des ganglions, chargés de la sensibilité et de la locomotion. Mais ces derniers ganglions se disposent dès lors de manière à donner au corps, et surtout à l’appareil locomoteur, les formes et les variables dispositions qu’on rencontre depuis les crusta- cés jusqu’aux insectes ; ils se réunissent en masses plus consi- dérables, et cette concentration est en général en rapport avec les progrès de l’organisme. Chez les langouste, et surtout chez le maja, cette concentration en une seule masse est fort remar- quable, tandis que dans les crustacés des traces inférieures, chez les talittes, par exemple, ces mêmes organes, sont placés, en forme de chaîne, à distance les uns des autres, et divisés en deux moitiés qui communiquent entre elles par des filets trans- verses. Ainsi, dans la grande classe des invertébrés, les premiers rudiments du système nerveux consistent en filets et en petits centres ganglionnaires, président d’abord aux fonctions nutri- tives, puis à celles des mouvements et des sens. Cette disposi- tion de l’appareil ganglionnaire viscéral va persister dans toutes classes supérieures et même chez l’homme. Ainsi chez ce dernier, le ganglion ophthalmique, par exemple, indique bien certainement les traces du ganglion, qui, dans les classes très-inférieures, préside à la vision ; cette analogie pour- rait se poursuivre dans toutes les autres dispositions des gan- glions du cou, de la poitrine et du bas-ventre ; mais dans les classes élevées, les fonctions rudimentaires de cet appareil gan- glionnaire deviennent profondes et obscures, parce qu’elles sont entièrement masquées par l’énorme développement d’un appa- reil nouveau, chargé d’établir les mouvements cl les rapports, l’appareil spino-cérébral. Ici commencent pour nous les vrais caractères anatomiques, dont l’étude et la comparaison doivent éclairer l’organisation de l’homme et surtout celle de son sys- tème nerveux. En effet, dans l’immense série des animaux vertébrés, une