Traité de pathologie cérébrale, ou des maladies du cerveau : nouvelles recherches sur sa structure, ses fonctions, ses altérations, et sur leur traitement thérapeutique, moral et hygiénique / par Scipion Pinel.

Date:
1844
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Credit: Traité de pathologie cérébrale, ou des maladies du cerveau : nouvelles recherches sur sa structure, ses fonctions, ses altérations, et sur leur traitement thérapeutique, moral et hygiénique / par Scipion Pinel. Source: Wellcome Collection.

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    ment et de la volonté, et par une rêvasserie comme sénile : k° l’idiotisme, sorte de stupidité plus ou moins prononcée, et de nullité plus ou moins complète d’idées et de sentiments. Quoi que l’on ait pu faire depuis, ces distinctions fondamentales se retrouvent dans toutes les classifications, qui ensuite ont été proposées. Fodéré remplaça le mot aliénation mentale par celui de dé- lire, dont il admit un état aigu et un état chronique, et s’en tint à la division généralement adoptée, savoir : 1° la mélancolie, avec plusieurs sous-divisions fondées sur les causes ; 2° la manie avec ou sans délire ; 3° la démence partielle ou complète , l’idiotisme. 11 ne voulut point comprendre dans le délire, les hallucinations et l’hypocondrie; il a eu tort pour les hallucina- tions; mais pour l’hypocondrie, il entrevoyait déjà que cette affection est plutôt une lésion, une perversion de l’instinct de la vie, qu’un délire intellectuel : l’hypocondriaque craint sur- tout pour sa santé, pour sa vie, et c'est le point de départ de toutes ses idées et de toutes ses actions. Georget1 établit cinq genres d’aliénation mentale : 1° l’idio- tie, c’est-à-dire le défaut de développement des facultés intel- lectuelles; peu ou point d’idées ; quelques sensations, quelques penchants ; 2° la manie, ou délire général, continu ou inter- mittent; 3° la monomanie, ou petit nombre d’idées fixes, do- minantes, avec excitation ou avec abattement : k° la stupidité, ou démence aiguë,passagère, propre aux jeunes sujets, qui de- viennent brusquement stupides, engourdis, et qui guérissent après un temps plus ou moins long : cet état, comme nous le verrons plus loin, correspond à une infiltration particulière du cerveau, à l’oedème cérébral ; 5°Ia démence qui, dans plus de la moitié des cas, dit Georget, se complique de la paralysie mus- culaire; on voit que la démence paralytique, dite paralysie gé- nérale, n’avait pas échappé à son attention, et il aurait bien pu en faire avec raison un sixième genre d’aliénation mentale. Dans ses nombreux é rits sur cette matière, Esquirol a sou- 1 De la folie, 1820.