Rapport sur un mémoire de M. le Dr. Chassin : concernant le pinto du Mexique, lu à la Commission scientifique, le 6 décembre 1866 / par le Baron Larrey.

  • Larrey, Félix Hippolyte, baron, 1808-1895.
Date:
[1867]
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Credit: Rapport sur un mémoire de M. le Dr. Chassin : concernant le pinto du Mexique, lu à la Commission scientifique, le 6 décembre 1866 / par le Baron Larrey. Source: Wellcome Collection.

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    toire du Mexique, ainsi que dans quelques localités des Etats de l’Amérique centrale et de l’Amérique du sud. Le nom de pinto, dénomination caractérisant, en général, le signe pathognomonique de l’afTection, est un terme espa¬ gnol qui signifie peint, à cause de l’aspect des taches multi¬ ples de la peau, taches de couleur variable, depuis le noir foncé jusqu’au blanc mat, en passant par les teintes violette, rouge et rosée. Ces taches intéressent la couche superficielle du derme ou le corps muqueux du tissu tégumenlaire. M. Chassin, n’ayant trouvé nulle part l’histoire de cette maladie, croit cependant quelle offre quelque analogie avec une variété ou espèce de panne ou tache cutanée, décrite par Alibert, dans sa Monographie des dermatoses, sous le nom de panne-carate. L’habile médecin avait observé cette affec¬ tion sur un individu arrivant de Colombie, et il apprit qu’elle se rencontre dans les pays chauds voisins des Cordil¬ lères, chez les nègres, les mulâtres, et chez les individus pro¬ venant de l’alliance entre les blancs et les Indiens. Elle semble commune â la Nouvelle-Grenade, surtout dans cer¬ tains villages rapprochés des rivières, et plus spécialement parmi les gens livrés à la pêche. Ces taches apparaissent par plaques de diverses couleurs; et l’on dit vulgairement que la carate noircit les blancs et blanchit les noirs. Tel est, du moins, le récit d’Alibert, qui ne fournit d’ailleurs qu’une indication sommaire de la maladie analogue au pinto, et encore est-ce d’après les communica¬ tions particulières de quelques savants voyageurs : Zéa , Bonpland, Daste et Boulin. L’illustre de Humboldt a peut-être vu le pinto, dans son voyage aux Cordillères, en signalant la fréquence des maladies de peau, sur les bords de différents fleuves; mais il n’en fait point la description. M. Boulin, de l’Académie des sciences, avait bien oh-