Considérations sur les épidémies de fièvre jaune observées à la Guadeloupe pendant les années 1838 et 1839 : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 13 novembre 1840 / par Brette (Jean-Baptiste-Charles).

  • Brette, Jean Baptiste Charles.
Date:
1840
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Credit: Considérations sur les épidémies de fièvre jaune observées à la Guadeloupe pendant les années 1838 et 1839 : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 13 novembre 1840 / par Brette (Jean-Baptiste-Charles). Source: Wellcome Collection.

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    la Guadeloupe, MM. Cornucl, Vanauld, l’ont administrée avec avantage, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. A la Basse-Terre, M. Cornuel lui a associé le charbon animal. Parmi les dérivatifs, les sinapismes doivent être préférés aux vésicatoires : ils jouissent, en leur donnant un certain degré de force, de tous les avantages des cantharides, sans en avoir les inconvénients. A la Guadeloupe , on remplace la moutarde par les feuilles du colant ( plumbago scandens ) que l’on pile avec du vinaigre. Cette plante est encore plus active que la moutarde, et a, comme cette der- nière, l’avantage de ne point agir sur les voies urinaires toujours ma- lades dans ce genre de typhus. L’eau fraîche, la glace , la limonade gazeuse , ont été recommandées contre les vomissements noirs ; mais , la plupart du temps, la susceptibilité de l’estOmac ne lui permet pas de supporter la plus minime quantité de ces liquides. Dans ces circonstances, il vaut mieux agir comme le conseillent MM. Belot et Maher ( l’un médecin à la Havane, l’autre chirurgien de 1 classe de la marine), c’est-à-dire mettre le malade à la diète la plus sévère de toute boisson , et le faire seulement se gargariser avec de l’eau fraîche légèrement aci- dulée, afin de calmer la soif qui le tourmente. Nous avons été à même de voir ce moyen arrêter quelquefois des vomissements noirs bien ca- ractérisés. Mais malheureusement tous ces moyens ne sont que trop sou- vent infructueux, et le médecin , après avoir épuisé toutes les ressources que son art lui a suggérées , a la douleur de voir ses efforts non cou- ronnés de succès, et d’être, pour ainsi dire, forcé de rester spectateur oisif des derniers moments du malade. Le traitement des épiphénomènes varie selon les différents genres : ainsi l’on parvient, la plupart du temps , à arrêter les hémorrhagies sanguines, quelquefois trop abondantes , surtout dans la seconde période, au moyen des styptiques et des astringents. Quant aux abcès et aux parotides , tous les efforts du médecin doivent tendre à les faire avorter, car l’organisme n’a plus assez de force pour pouvoir supporter le travail de suppuration, et souvent les malades finissent par y succomber, après avoir été assez heureux d’échapper à la fièvre jaune. A l’hôpital des Saintes, nous sommes parvenu , au moyen des friçtions mercurielles