Essai sur les plantes marines des côtes du golfe de Gascoigne : et particulièrement sur celles du département de la Charente-Inférieure / par C. d'Orbigny.

  • Orbigny, Charles d', 1806-1876.
Date:
[between 1820 and 1829?]
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Credit: Essai sur les plantes marines des côtes du golfe de Gascoigne : et particulièrement sur celles du département de la Charente-Inférieure / par C. d'Orbigny. Source: Wellcome Collection.

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    quelques-unes y acquièrent des dimensions gigantesques ( Yulva lactuca, var. altissima) ,* mais pour la plus grande partie l’eau douce est absolument nuisible. Quant à celles qui vivent et croissent vaguement dans toutes-les mers, elles paroissent s’y reproduire sans se fixer sur aucun corps solide ( les fucus natans, etc.'). Les naviga- teurs rencontrent quelquefois, entre les tropiques, des bancs de la plus grande étendue, formés par ces fucus (i). Leur marche en est même souvent retardée. On trouve des algues qui préfèrent les pentes méridionales des rochers, d’autres celles du levant, du couchant ou du nord; mais elles varient de position, suivant les latitudes. Les côtes inclinées au midi, dans les régions froides, pré- sentent souvent les mêmes espèces que celles inclinées au nord dans les régions chaudes ou tempérées. Certaines espèces vivent près de la surface des eaux, sur les bords de la mer; d’autres à diverses profondeurs. Les premières paroissent se plaire à jouir, pendant quelques heures à chaque marée, de l’influence immédiate des fluides atmosphériques, à recevoir les douces impressions de la lu- mière et du calorique; les secondes semblent, au contraire, craindre d’être exposées à Faction de ces fluides, vivent et (x) J’ai assez souvent remarqué en mer, dans des groupes de ces fucus, quelques individus qui nécessairement avoient été fixés à des polypiers pierreux ou à des rochées; il restoit encore des portions de ces substances attachées à un disque plat qui leur avoit servi de crampon ou racine. Je me crois fondé à penser que ces plantes peuvent bien être susceptibles de vivre et même de croître, quoique isolées du sol, mais qu’elles ne naissent que sur des corps solides; car je n’en ai jamais trouvé de naissantes, même de jeunes, entre les tropiques.