Kystes hydatiques du ligament large et du grand épiploon / par M. Savariaud.

Savariaud, M. (Maurice)

Date:: [1903?]

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Credit: Kystes hydatiques du ligament large et du grand épiploon / par M. Savariaud. Source: Wellcome Collection.

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sonore dans la plus grande partie de son étendue ; nous verrons plus loin que cette sonorité était due au côlon transverse prolabé qui recouvrait le pôle supérieur de la tumeur. La malade, non sans ennui, mais avec confiance, voulut bien consentir à une seconde intervention que j’ai pratiquée, il y a quelques jours à peine. Sitôt le ventre ouvert je tombe sur une tumeur bleuâtre, recouverte en grande partie par le tablier épiploïque qui lui est uni par des adhérences, les unes filamenteuses, les autres solides. Le côlon tranverse prolabé recouvre la partie supérieure de la tumeur et lui est uni par des adhérences assez étendues. Ponction, évacuation d’un demi-litre de liquide cristal de roche. La poche très mince se rompt et malgré les compresses, il a dû couler une petite quantité de liquide hydatique dans le péritoine. Incision de la poche, ablation de l’hydatide principale et de deux autres plus petites. Mon intention était de capitonner la poche, mince et transparente comme la paroi d’une hydrocèle, mais auparavant je désirai en réduire le volume en en excisant une partie. Dans ce but, dissection de la paroi avec une compresse. Petit à petit je suis amené à faire une ablation complète, ne laissant que deux petits fragments adhérents au côlon transverse. Suture de la paroi abdominale sans drainage. Actuellement la malade est au cinquième jour de son opération, et elle va aussi bien que possible. Elle n’a pas eu d’urticaire, mais s'est plainte de démangeaisons pendant une seule nuit. Les kystes hydatiques du ligament large paraissent très rares, Imaucoup plus rares que ne le sont les kystes hydatiques du Douglas lequel constitue un lieu d’élection pour l’ecchinocoque. Tandis que les kystes pelviens en général se comptent par centaines, c’est à peine s’il existe 7 cas authentiques de kystes hydatiques du ligament large. C’est du moins le chiffre auquel est arrivé M. le professeur Doursier, de Bor¬ deaux, qui en a publié deux cas au Congrès international de 1900, section de gynécologie. J’ai moi-même fait quelques recherches à ce sujet et je dois dire qu’en dehors des cas signalés par M. Boursier je n’en ai point trouvé d’autres, je parle, du moins de cas authentiques, car les auteurs liront pas toujours été difficiles sur ce point particalier et ont étiqueté un peu au hasard kystes du ligament larges, des kystes de l’ovaire, de la trompe ou bien des tumeurs englobant tous les organes du bassin. Même pour des tumeurs plus limitées la distinction n’est pas toujours facile, puisque nous voyons des savants de la valeur de Cruveilhier et de Charcot différer d’avis au sujet d’observations anciennes. Ces vieilles observations sont d’ailleurs à peu près inutilisables à cause de leur manque de précision anatomique. Charcot lui-même qui critique Cruveilhier n’a pas su toujours se défendre d’une prévention