Le traitement du cancer de l'uterus / par Rosalie Bograde.

  • Bograde, Rosalie.
Date:
1889
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Credit: Le traitement du cancer de l'uterus / par Rosalie Bograde. Source: Wellcome Collection.

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    __ 1 Q _ 1 *-f pas encore connue et les quelques observations d’extirpation totale de l’utérus publiées portaient les caractères d’entre¬ prises de hasard et étaient faites sans méthode opératoire. Le traitement chirurgical non opératoire a fait à cette épo¬ que un grand pas en avant, grâce à Recamier, qui « est « parvenu à porter différentes substances médicamenteuses « immédiatement sur l’ulcère, à l’aide d’un pinceau con- « duit dans un tube de gomme élastique ou de métal, qui « écarte les parois du vagin et embrasse, dans son orifice « supérieur, toute la partie saillante du col de l’utérus. » Nous voyons que le spéculum vaginal était à cette époque une invention toute récente. Quant au traitement médical, plusieurs remèdes, d’un grand intérêt théorique et pratique pour cette époque, étaient proposés, entre autres, Alibert préconisait des irri¬ gations continues sur le col par des décoctions émollientes, narcotiques et même d’eau pure. Le Dr Chrestien, de Mont¬ pellier, louait les frictions avec l’oxyde d’or sur la face in¬ terne des lèvres de la vulve. Selon Bayle et Cayole, les saignées et les sangsues, ap¬ pliquées à la vulve et à la place interne des cuisses, ont une certaine utilité chez les personnes pléthoriques attein¬ tes de cancer. Ces auteurs n’admettent pas la possibilité de guérir le cancer par des saignées périodiques, comme croyait Valsalva. Le traitement médical comporte une grande quantité de substances médicamenteuses, parmi lesquelles l’extrait de ciguë, le verdet ou acétate de cuivre, qui entrait dans la composition de plusieurs remèdes renommés « spécifiques contre le cancer », occupaient la première place (remède de Gamet, pilules de Gerbier, etc.).