Recherches sur les névralgies consécutives aux lésions des nerfs : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 25 août 1860 / par Charles Londe.

  • Londe, Charles, 1795-1862.
Date:
1860
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Credit: Recherches sur les névralgies consécutives aux lésions des nerfs : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 25 août 1860 / par Charles Londe. Source: Wellcome Collection.

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    prise dans la ligature des vaisseaux cruraux après l’amputation de la cuisse; le malade avait souffert pendant plus de deux ans d’horri- bl es douleurs qu’il rapportait toujours au bout du pied qu’il n’avait plus. Dans un article intitulé Observations sur l'utilité (le la section des nerfs clans certains cas [Revue médicale, 1832, t. I), Delpech rap- porte l’observation d’un jeune militaire qui reçut une balle, pres- que aussitôt extraite, au bas de la face interne de la jambe gauche, et éprouva, à mesure que la plaie se cicatrisa, des douleurs névral- giques extrêmement intenses ayant pour point de départ le nœud de la cicatrice ; ces douleurs se propagaient au-dessous et au-dessus de celle-ci, le long de la région postérieure de la jambe jusqu’au jarret et quelquefois jusqu’à la cuisse, puis derrière la malléole interne, le long du bord interne du pied et aux deux premiers orteils. Delpech pensa que ce malade avait eu d'abord une contusion du nerf tibial posté- rieur, lequel se serait ensuite, par l’inflammation à laquelle il aurait pris part, trouvé compris dans la formation de la cicatrice. Delpech pratiqua la résection du nerf tibial postérieur dans l’étendue d’en- viron 6 lignes, un peu au-dessus de la cicatrice. Grandement sou- lagé immédiatement après l’opération, Te blessé fut guéri deux mois plus tard. «Que l’on ne soit nullement tenté, dit Delpech, de comparer cette affection d’un nerf blessé avec celles qui constituent les névralgies spontanées. Dans le cas que nous venons d’exposer et dans les ana- logues, le nerf intéressé dans une blessure souffre seulement par les violences qui résultent pour lui de la condensation progressive du tissu modulaire, que nous avons démontré être éminemment coarclescible. Au contraire, dans les névralgies spontanées, il y a maladie dans le névrilème, et cet état morbide peut être bien varié. Voilà pour- quoi des procédés opératoires peuvent réussir dans le premier cas et n’ont que bien rarement du succès dans les névralgies. » Cette opinion de Delpech me paraît pleine de justesse ; quoiqu elle ne rende pas complètement compte de toutes les variétés de névral-