Dissertation sur le cancer de la lèvre inférieure : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 mai 1836 / par L.-P.-A. Burin.

  • Burin, L.P.A.
Date:
1836
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Credit: Dissertation sur le cancer de la lèvre inférieure : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 mai 1836 / par L.-P.-A. Burin. Source: Wellcome Collection.

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    autre part, la mobilité des lèvres nous explique pourquoi on peut, sans danger, en enlever une grande partie 3 la vitalité qui se lie à la grande quantité de vaisseaux rend compte des succès nombreux que l'on obtient de la réunion immédiate 3 enfin, l’existence de l'enveloppe cutanéo-mu- queuse nous conduit à imiter, dans nos procédés , ce que la nature pré- sente dans l'état normal, c’est-à-dire, la réunion directe de la muqueuse à la peau. Toutefois, la connaissance de l'organisation des lèvres ne résout pas toutes les questions que le désir ou l’utilité de connaître nous porte à soulever ; ainsi, la rareté du cancei de la lèvre supérieure, la fréquence de celui de la lèvre inférieure, restent encore inexpliquées, aussi-bien que ce qui concerne l'existence du bec-de-lièvre congénial(l). Néanmoins , ces deux faits sont si vrais , dans leur généralité , que Sabatier dit n’avoir jamais rencontré le cancer de la lèvre supérieure , et que les auteurs qui traitent du bec-de-lièvre disent, en manière d’acquit, qu’il est beaucoup moins commun à la lèvre inférieure , sans indiquer s’ils en ont constaté l’existence : nouvel exemple , qui prouve combien nous sommes pauvres en explications. La médecine est une belle science, mais on y trouve des mystères à chaque pas, et jusque dans les plus petites choses. Le cancer de la lèvre inférieure n’offre rien de spécial comme cancer; le tissu accidentel hétérologue qui le constitue , offre les mêmes caractères que dans tous les autres points où il se développe. Matière squirrheuse et encéphaloïde , ayant une tendance manifeste à l’envahis- sement 3 voilà ce qui spécialise le cancer et le fait ce qu’il est dans toutes les parties où on l’observe. Mais la diversité du siège provoque la diver- sité des causes , fait varier les symptômes, rend le pronostic plus ou moins grave , et suscite des vues thérapeutiques diverses. Nous allons (1) Blumenbroach et Meckel avaient admis trois points de développement pour la levre supérieure , et ils expliquaient les becs-de-lievre latéraux par un arrêt de développement. Des observations postérieures , plus exactes et peut-être plus consciencieuses de MM. Velpeau et Cruveilhier , ont prouvé qu’aux époques de la vie embryonnaire , où l’observation est possible , les lèvres sont toujours com- plètement formées. M. Bouisson, chef des travaux anatomiques de cette Faculté, m’a montré deux ambryons , l’un de vingt jours, l’autre d'un mois , sur lesquels les levres sont entières , et n’offrent aucune trace de seission primitive*