Louis-Émile Javal, directeur honoraire du laboratoire d'ophtalmologie de la Sorbonne, membre de l'Académie de médecine (1839-1907) / E. Sulzer.

  • Sulzer, David Émile, 1858-1918.
Date:
1907
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Credit: Louis-Émile Javal, directeur honoraire du laboratoire d'ophtalmologie de la Sorbonne, membre de l'Académie de médecine (1839-1907) / E. Sulzer. Source: Wellcome Collection.

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    ment son œuvre, un savant qui, par ses travaux personnels, s’était déjà acquis une autorité incontestable. De ce laboratoire, annexe du laboratoire de Physiologie générale de la Sorbonne, où Javal accueillait avec la même bonne grâce les chercheurs de toute nationalité, sont issus une série de travaux de premier ordre qui ont contribué à donner à l’ophtalmologie française la haute place qu’elle oc- cupe à l’étranger. Son laboratoire à peine fondé, Javal sut l’enrichir de l’incom- parable bibliothèque ophtalmologique de Sichel, composée de huit mille volumes et brochures. Cette bibliothèque, tenue soigneusement à jour depuis,est un des instruments de travail les plus précieux de l’institution fondée par Javal. Après avoir passé son doctorat en médecine, Javal, marié et père de famille, se rendit à Berlin, alin de poursuivre ses recherches auprès d’Albrecht de Graefe. C’est à Berlin qu’il apprend la déclaration de la guerre ; il repart aussitôt pour la France et se rend à Lille avec Madame Javal et son premier enfant âgé de neuf mois. Nous le trouvons pendant six mois médecin-major à l’armée du Nord, commandéepar Faidherbe. Isolé par le siège du reste de sa famille, restéecourageusement à Paris, il ne devait rentrer dans la capitale qu’avec l’armée de Versailles qu’il servait toujours comme médecin. 11 prit alors une part active dans la réorganisation des services adminis- tratifs du IVe arrondissement de la capitale dévastée par un double siège. A partir de ce moment, nous voyons Javal partager une activité de tous les instants entre la chose publique et la science, mettant à leur service une grande clarté de concep- tion, une patience inlassable, le besoin indéfini de perfection- ner et un esprit novateur. 11 fut à la fois un savant théoricien et un constructeur habile. Né dans une situation qui lui eût permis le repos dans le bien-être matériel, il travailla toute sa vie sans relâche. Comme membre de la Ligue de l’enseignement, il signa le 20 juillet 1871 avec Henri Martin, Camille Flammarion, Em- manuel Vauchez, un appel demandant la diffusion de l’ensei- gnement à tous les degrés. Conseiller général de l’Yonne, de 1871 à 1895, il représenta ce département à la Chambre des