Origine et disparition de la race polynésienne : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 3 novembre 1872 / par Joseph-Horace-Albert-Adiodat Brulfert.

  • Brulfert, Joseph Horace Albert Adiodat.
Date:
1872
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Credit: Origine et disparition de la race polynésienne : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 3 novembre 1872 / par Joseph-Horace-Albert-Adiodat Brulfert. Source: Wellcome Collection.

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    Pour M. de Quatrefag-es, les Polynésiens viennent de la Malaisie, des Célèbes, probablement, de Boloutou, près do Géram. Les raisons de l’éminent professeur sont bien étudiées, son livre est une œuvre sérieuse, une véritable plaidoierie scientifique. Il a appelé à sou secours les courants, les vents, la tradition recueillie par des voyageurs dig-nes de foi, l’esprit aventureux de ces peuplades, les récits des navig'ateurs, les témoig'nag-es des missionnaires racontant que plusieurs fois, on rencontra des bar- ques sauvag’es à de très-g*randes distances de toute terre, ou tout au moins du lieu de leur départ. Je vais examiner brièvement chacun de ces points. Les courants : grand courant traversier du Pacifique; courant du Mentor remontant de l’ouest à l’est sur la côte d’Amérique; courant équatorial à 15* ou 20“ deg*rés au sud de l’équateur, de l’Amérique à la Nouvelle-Guinée; contre-courant équatorial com- prenant seulement quelques deg“rés de latitude au-dessus de la lig'ne; courant équatorial nord occupant 12 ou 15 deg'rés au nord du précédent et partant de l’est à l’ouest ou ouest-sud-ouest. A vrai dire, nous n’avons g’uère à nous occuper que des courants équatoriaux sud et nord, c’est-à-dire, des courants dérivés des moussons de sud-est et nord-est, les seuls qui nous intéressent. On voit que cette direction g’êne déjà sing-ulièrement les pérég’ri- nations de l’ouest à l’est, d’autant plus qu’il ne faut pas se fig*urer ces courants comme peu de chose, ils atteig*nent souvent de 20 à 30 milles par jour. Cette étude des courants est plus importante qu’on le croit g*énéralement, et que M. de Quatrefag’es me pardonne de le lui dire, plus importante qu’il ne paraît le croire lui-même. Ils ren- dent la navig*ation très-dang'ereuse et très-pénible dans ces archipels nombreux, le chiffre des navires et des caboteurs sur- tout, qui s’y perdent tous les ans, est là pour le prouver. Un transport à voiles, XEuryale^ s’y est perdu complètement