La neurasthénie : épuisement nerveux / par L. Bouveret.

Bouveret, L. (Léon)

Date:: 1891

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Credit: La neurasthénie : épuisement nerveux / par L. Bouveret. Source: Wellcome Collection.

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De la même manière on peut faire agir le courant fara- dique. Il est cependant moins facilement supporté, et on est parfois obligé d'y renoncer, du moins chez les neurasthé- niques très excitables. Avec une grosse èlectrode-êponge ordinaire, il est plus facile qu'avec les plaques métalliques de déprimer la paroi abdominale et de faire agir le courant faradique sur le caecum, l'S iliaque et les différents points du gros intestin. Le courant doit être assez fort, mais il faut éviter cependant de produire de trop vives contrac- tions des muscles abdominaux. La séance dure cinq à huit minutes. M. Erb conseille de la terminer par l'application d'un courant transversalement dirigé, de l'un à l'autre hypocondre. C'est Duchenne de Boulogne ^ qui le premier eut l'idée de faire pénétrer un des pôles dans le rectum, à l'aide d'une électrode spéciale qu'il appelait réophore reclal. Cette électrode est une tige métallique terminée par un bouton, et elle est enveloppée d'une sonde percée de trous à l'extré- mité libre pour le passage du courant. Il faut préalable- ment vider l'ampoule rectale des matières qu'elle contient, puis y faire pénétrer une certaine quantité d'eau tiède très légèrement salée. La sonde-électrode est introduite jusqu'à six ou huit centimètres dans le rectum. Elle y est généra- lement bien supportée et ne produit pas de sensations réel- lement douloureuses. Duchenne plaçait l'autro électrode autour de l'anus, et pratiquait ainsi la faradisation localisée des muscles du rectum. C'est à la paralj^sie de ces muscles qu'il attribuait la constipation chronique. Peut-être ce procédé mériterait-il d'être conservé. Aujourd'hui, quand on pratique la faradisation du gros intestin avec l'électrode 1 Duchenne de Boulogne, Électrisalion localisée. 3c éd., Paris, 1870;