Traité des principales et des plus fréquentes maladies, externes et internes ... Ouvrage qui contient ... les directions ... à bien distinguer les maladies, & à les traiter à l'aide du régime & des ordonnances usitées pour l'apothicaire / [Johann Friedrich von Herrenschwand].

  • Herrenschwand, Jean Frédéric, 1715-1796
Date:
1788
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Credit: Traité des principales et des plus fréquentes maladies, externes et internes ... Ouvrage qui contient ... les directions ... à bien distinguer les maladies, & à les traiter à l'aide du régime & des ordonnances usitées pour l'apothicaire / [Johann Friedrich von Herrenschwand]. Source: Wellcome Collection.

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    À la longue, ce régime remédiera au relâchement général des foli- des, & à la furabondance des humeurs féreufes & pituiteufes: il affermira la fanté des hydropiques, après l'évacuation des eaux ;& comme, moyen- nant la quantité de falive néceflfaire pour délayer ces aliments fecs, peu- a-peu toute la mafl'e des liquides efl: rettiîiée par la maftication , ce régi- me exactement obtérvé , joint à quelques purgations hydiagogues, recom- mandées en traitant des hydropifies, a guéri à la longue, radicalement & plus d’une fois, des affettions hydropiques par infiltration. Souvent aufli ce régime réuflira dans des hydropifies récentes par épanchement, lorfque le fujet fera rempli d’humeurs, les vifceres étant en bon état, fi le mala- de a la patience de le continuer non-feulement jufqu’à ce qu’il foit par- faitement défenflé, mais encore un mois & fix femaines au-delà. On cher- chera à remédier à la foif, en fe gargarifant fouvent avec de l’eau fraîche animée d’un filet de vinaigre ; en fuçant de temps à autre une tranche de citron, & en tenant, dans les intervalles, dans la bouche, une boulette d’ivoire que l’on agitera avec la langue. On hâtera le fuccès de ce régime, par le féjour dans un air tem- péré & fec, par l’ufage des frittions de tout le corps, & en prenant au- tant d’exercice qu’on en pourra fupporter fans s’epuifer. Quant aux perfonnes non-hydropiques, à qui ce régime convient, elles pourront faire ufage, aux repas, d’un peu de loupe au boni]ion dé- griffé; & quand elles feront guéries, elles paiïèront peu-à-peu à l’ufage des aliments les moins aqueux & relâchants du régime pour conferver la fanté. Les néceOiteux n’auront d’autre refifourcc , que celle de couper leur pain au lortir du four, en menues tranches. on 1 émettra c^s tran- ches au four, pour les rendre croquantes, & ils mâcheront fouvent de ce pain - bifeuit, avec des pruneaux, des ceiiles & d autres fruits bien fecs. Ils mangeront, aux repas, un œuf mollet avec des mouillettes de leur pain, qu’ils tremperont aufli dans du gros vin rouge; & lorlqnils poui- ront fe procurer une côtelette bien grillee, ou un moiceau de îoti, ils s’en régaleront. A défaut de vin, ils éteindront dans leau, qu ils boiront en petite quantité, une piece d’acier rougi au feu , ou ils boiront dune très-Iégere infufion de trefle-de-marais, & emploieiont les moyens indi- qués ci-deflus pour modérer la foif,