Volume 2

Manuel de santé, ou, Nouveaux élémens de médecine pratique : d'apres l'état actuel de la science et la méthode analytique de Pinel et de Bichat ... / par L.J.M. Robert.

Date:: 1805

Credit: Manuel de santé, ou, Nouveaux élémens de médecine pratique : d'apres l'état actuel de la science et la méthode analytique de Pinel et de Bichat ... / par L.J.M. Robert. Source: Wellcome Collection.

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$sur-toat dans les pays marécageux, comme dans les Etats ecclésiastiques. L'air grossit les véhicules des miasmes pu- trides qui causent les épidémies contagieuses, et qui ne sont perceptibles ni par les moyens eudiométriques ni par nos sens. —Le calorique pénèire toute l'atmosphère, s'élève à une certaine hauteur. Outre ce calorique inné , elle est sus- ceptible de se charger d'un calorique libre plus ou moins interne , ainsi que tous les autres corps de la nature... Tous les corps de la nature tendent à se mettre en équilibre, par la température , avec tous les corps environnans. Dans une atmosphère humide, on est plutôt affecté du froid, qui, à intensité égale, ne nous incommode pas, si le ciel est serein. Le crépuscule est dû à la réfraction des rayons lumineux ; il paroît au moment où le soleil est encore à iB degrés ver- ticaux de l'horizon, ainsi un bâton plongé dans l'eau paroît rompu. C'est la lumière qui colore les végétaux. L'air est un corps idio-électrique ; il ne reçoit pas et ne transmet pas facilement le fluide électrique. L'eau, au contraire, dans un état liquide ou de vapeur, en est un très-grand con- ducteur. Les physiciens se sont convaincus, que toutes les fois qu'il y a changement de combinaison dans les corps , on excite l'électricité; l'électricité est aussi souvent l'eSet de ces combinaisons. L'atmosphère composée de deux gaz, est susceptible de se modifier dans ses principes constituans; c'est toujours par l'intermède de l'oxigène. Le gaz azote , qui est comme in- hérent à l'animalité , n'est pas étranger à ces combinaisons. L^usage de l'atmosphère est connu dans la respiration ; une partie du gaz oxigène atmosphérique disparoît en en- trant dans le poumon, et il n'en ressort que du gaz acide carbonique et de l'eau , qui se forme alors par la combinai- son du gaz oxigène avec l'hydrogène. L'eau qui sort par l'expiration n'est pas toute due à cetle combinaison; mais elle doit venir encore de la transsudation pulmonaire. Les expériences de Jurine semblent jarouver qu'il se forme aussi à la surface de la peau de l'acide carbonique. Ingenhouz a prouvé que tous les végétaux exposés à la lutiiière trans- pirent de l'oxigène , ce qui arrive par la décomposition de l'eau et l'absorption de l'hydrogène : les plantes qui végètent à l'ombre, transpirent de l'acide carbonique. Elles s'éliolent, si elles sont privées de la lumière, en sorte qu^ou peut dire qu'elles se colorent d'autant plus qu'elles versent une plus grande quantité d'oxigène dans l'atmosphère, et vice persâ. Les fruits et les fleurs détruisent une partie de l'oxigène de l'atmosphère, et versent de l'acide carbonique, ce qui est tout le contraire des feuilles, et l'on peut dire que les xê^^-$