Des troubles gastriques dans l'ataxie locomotrice progressive : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 25 août 1866 / par Georges Delamarre.

  • Delamarre, Georges.
Date:
1866
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Des troubles gastriques dans l'ataxie locomotrice progressive : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 25 août 1866 / par Georges Delamarre. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    16/46 (page 16)
    elles sont agitées de moirsemen'.s brusques et saccadés ; les pieds sont lancés en avant, comme si les jambes étaient mues par un res- sort. et retombent bi'usquement sur le sol que vient frapper leur talon; tantôt la marche est involontairement de plus en plus préci- pitée, tantôt elle s’effectue par une sorte de trotlinement ; plus ra- rement les malades marchent les jambes roides en avançant le corps tout d’une pièce. Ils tiennent leurs yeux hxés sur leurs jambes, et, chose remar- quable, si l’on ferme les yeux des malheureux atteints de cette ma- ladie, les troubles résultant de l’incoordination des mouvements sont singulièrement augmentés; c’est ainsi qu’un malade, qui, les yeux ouverts, peut se tenir debout ou n)archer, tombe inévitable- pient s’il a les yeux fermés. Les mouvements des ataxiques ont été comparés kceux des cho- réiques, mais il y a cette énorme différence que, chez les premiers, le désordre des mouvements n’apparaît que lorsqu’ils veulent sortir de l’état de repos, chez les seconds, au contraire, ce désordre est continuel. Conservation de la force musculaire. — Ces malades n’ont pas perdu la force musculaire, et avec leur marche difficile et incer- taine, ils peuvent quelquefois, sur un sol égal et avec le secours d’une canne, faire plusieurs kilomètres. Ils peuvent aussi vous ser- rer très-fortement la main, et si on cherche à leur plier ou à leur étendre la jambe, après leur avoir dit de résister, on est étonné de la force qu’ils opposent. M. Duchenne indique par la définition même qu’il donne de cette maladie qu’il y a intégrité de la force musculaire : M. Trousseau pense qu’il en est ainsi dans la plupart des cas. Nous rangeant à l’opinion de MM. Jaccoud, Topinard, Isnard (1), Teissier (2), nous 1) Union médicale, 1862. (2' Gazette médicale de Lyon., 1861-1862.