Quelles sont les causes les plus fréquentes de la mort à la suite des grandes opérations chirurgicales? : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er août 1838 / par G.-A. Cassoulet.

  • Cassoulet, G.A.
Date:
1838
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Credit: Quelles sont les causes les plus fréquentes de la mort à la suite des grandes opérations chirurgicales? : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er août 1838 / par G.-A. Cassoulet. Source: Wellcome Collection.

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    ration qui doit faire souffrir vivement un sujet pendant plus de trois quarts d heure ne doit jamais être tentée. 11 est bien difficile de poser o ce sujet des règles absolues ; néanmoins, la moyenne que nous venons de donner peut être admise. Il y a certes des organismes d une impassibilité telle, qu’ils résisteraient à une épreuve plus longue; mais la prudence nous impose la loi de ne pas la tenter; tout au plus permet-elle de profiter de ces heureuses dispositions lorsqu’on est engagé dans une opération dont on avait mal calculé la durée. Mais combien d’individus, au contraire, qui ne peuvent pas même atteindre cette moyenne de trois quarts d’heure, et pour lesquels la longueur de l’opération est une contre-indication formelle! Générale- ment, les gens méticuleux, les femmes délicates, les habitants des pays chauds . etc. , ont une sensibilité exquise qui suscite de violents orages. La civilisation influe beaucoup aussi sur l’organisation des sujets , et par conséquent sur l’aptitude qu’ils ont à souffrir long- temps impunément. On a remarqué, en effet, que les opérations, sous le point de vue que nous examinons ici, réussissaient plus fa- cilement chez les peuplades sauvages que dans les pays civilisés. Nos chirurgiens font journellement cette observation sur les Arabes de l’Afrique , qui supportent avec un sang-froid étonnant les mutila- tions les plus douloureuses sans que leur appareil nerveux paraisse notablement s’en émouvoir. Les dogmes de la fatalité et de l’abné- gation paraissent exercer une grande influence pour amener de sem- blables résultats. Il est des individus, des militaires surtout , qui, par un point d’honneur mal entendu, résistent à la douleur et en em- pêchent l’expression de toute l’énergie de leur volonté. 11 s’opère alors une contraction spasmodique de tout l’organisme qui , plus tard . fait explosion , et se résout quelquefois en convulsions mortelles. Un épuisement profond des forces de la vie peut être aussi la con- séquence d’une semblable conduite de la part du patient. Le chi- rurgien doit tenir l’œil ouvert sur toutes ces choses , les prévenir , ou y pouvoir par les moyens connus autant que faire se pourra. Hémorrhagie. — L’effusion d’une certaine quantité de sang est une circonstance heureuse en général , parce quelle prévient les con-