Volume 2

La physique des arbres; où il est traité de l'anatomie des plantes, et de l'économie végétale: pour servir d'introduction au Traité complet des bois et des forests. Avec une dissertation sur l'utilité des méthodes de botanique; & une explication des termes propres à cette science, & qui sont en usage pour l'exploitation des bois & des forêts / par M. Duhamel du Monceau ; ouvrage enrichi de figures en taille-douce.

  • Duhamel du Monceau, M., 1700-1782.
Date:
1788
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Credit: La physique des arbres; où il est traité de l'anatomie des plantes, et de l'économie végétale: pour servir d'introduction au Traité complet des bois et des forests. Avec une dissertation sur l'utilité des méthodes de botanique; & une explication des termes propres à cette science, & qui sont en usage pour l'exploitation des bois & des forêts / par M. Duhamel du Monceau ; ouvrage enrichi de figures en taille-douce. Source: Wellcome Collection.

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    Fig. I. Fig. Z & 4 Physique des Arbres. fi j’ai apperçu le commencement de l’amande dans un noyau allez gros, 6c tout - k - fait rempli de fes fubffances glai- reufes. Peu de temps après, l’amande commence k paroître & k fe former par le petit bout, de la même maniéré, qu’après plufîeurs jours d’incubation , on trouve dans l’œuf la première origine du poulet : au moins c’eft k ce terme qu’elle commence k être fenfible. Je remarquerai feulement que cette partie des aman- des , qu’on nom.me les lobes , eft alors fort petite, relative- m.ent au germe qui eft afîez gros. L’amande qui eft enchâftee dans la fubftance que je com- pare au jaune de l’œuf, groffit fenfiblement ; elle tire fa nour- riture de cette fubftance , laquelle devient elle - même plus abondante aux dépens d’une autre fubftance que j’ai com- parée au blanc de l’œuf. La même chofe fe pafTe dans l’œuf , puifque le poulet fe nourrit du jaune, qui fe répare par le blanc. Enfin , le poulet entièrement, formé brife fa prifon, au lieu que l’amande refte renfermée dans l’enveloppe ligneufe du noyau. En fuivant notre comparaifon, on s’attendroit k trou- ver un petit arbre fous l’enveloppe ligneufe du noyau ; mais l’amande n’offre rien qui reffemble à un arbre ; examinons les parties dont elle eft compofée. L’amande eft extérieurement recouverte par les enveloppes générales dont j’ai parlé dans le Livre précédent. Avec de la patience ôc de l’adrefîe, on découvre intérieurement des mem- branes minces , qui font les débris de celles qui envelop- poient les liqueurs que j’ai comparées au jaune & au blanc de l’œuf. Toutes ces enveloppes s’enlevent aifémenc , après que l’on a tenu quelques minutes les amandes dans de l’eau chaude; alors on apperçoit le corps de l’amande ( PI. I. Fig-, I ), qui fe divife aifément en deux parties , qu’on nomme les 3. lobes ( Fig, i ) a la pointe defquels on voit ( Fig. 3 ) un petit corps, qu’on nomme le germe. Ce germe s’unit aux deux lobes par des appendices dont je parlerai dans la fuite. Ce corps , figuré comme deux cônes qui fe réuniroient par leur bâfe , reffemble k un fufeaù. Un de ,ces cônes a eft extérieur aux deux lobes ; l’autre cône b eft renfermé entre les deux.