Quelques considérations théoriques et pratiques sur la pneumonie aiguë dans les différents âges : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 avril 1837 / par Jean-Auguste Lafon.

  • Lafon, Jean Auguste.
Date:
1837
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Credit: Quelques considérations théoriques et pratiques sur la pneumonie aiguë dans les différents âges : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 avril 1837 / par Jean-Auguste Lafon. Source: Wellcome Collection.

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    3ï jours notée , à l'exception d’une seule fois. La soif est toujours si vive, que les enfants boivent avec avidité toutes les fois qu’on leur présente delà tisane ; en revanche, l’appétit est presque toujours nul après un ou deux jours de maladie, et la peau toujours sèche et chaude. Dans aucun cas , M. Gérard n’a noté de sueur non plus qu’aucune éruption particulière. Dans cet état, les enfants res- tent les yeux fermés et ne peuvent se tenir: indifférents à tout ce qui se passe autour d’eux , à la voix même de leurs parents. On ne peut rien observer qui puisse être assimilé au délire. Le pouls varie entre cent trente et cent cinquante, étant toujours régulier , peu déve- loppé , facile à déprimer, et assez bien en rapport avec la gêne de la respiration. La complication de la pneumonie, dans le cours de presque toutes les maladies de l’enfance, est si fréquente , qu’on peut presque tou- jours annoncer une hépatisation du poumon, sans craindre que l’au- topsie ne nous offre quelque chose qui ne justifie ce diagnostic ; d’après cela, il est facile de conclure que la marche de la pneumonie des jeunes enfants , dans la grande majorité des cas , est lente ; car elle survient rarement chez les enfants en bonne santé : au lieu de se manifester par une douleur soudaine et par la gène de la respi- ration, son existence reste cachée jusqu’à ce qu’une grande partie du poumon soit hépatisée , et ce n’est qu’après un mois ou deux environ que la terminaison presque toujours funeste s’effectue. La pneumonie, dans le cas qui nous occupe, peut être confondue avec la pleurésie ou bien avec la bronchite ; mais pour la pleurésie , on peut dire qu’elle est infiniment plus rare que la pneumonie, et quelle en est distincte, surtout par les signes fournis par la per- cussion et l’auscultation réunies. La matité du thorax et l’absence de la respiration du côté malade, sont beaucoup plus remarquables dans la pleurésie. Quant à la bronchite franche , soit aiguë , soit chronique , elle est rarement assez grave pour entraîner la mort du sujet. La pneumonie des jeunes enfants, quelle soit franche ou compli- quée, est si grave, que plus des trois quarts des enfants qui en sont