L'Oeuvre stéphanoise des Enfants à la montagne (étude médicale) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 7 juillet 1905 / par René Burnand.

  • Burnand, René.
Date:
1905
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: L'Oeuvre stéphanoise des Enfants à la montagne (étude médicale) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 7 juillet 1905 / par René Burnand. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    16/74 (page 16)
    lentes des dortoirs. Financièrement, il est le plus économique. Son seul défaut est de laisser les enfants très libres et de semer dans les populations rurales uneabnde de petits citadins qui ont vécu jusque-là dans les rues, qui savent en détail ce qui sepassedans les coulisses de la vie urbaine et qui apportent peut-être aux enfants de ces campagnes saines, des exemples et des connaissances regrettables L’inconvénient est trop réel. 11 n'est pas irrémédiable : d’abord, la surveillance, si elle n’est pas aussi étroite que dans une villa particulière, est soigneuse. Ensuite, les parents nourriciers prennent sur les nouveaux venus une autorité réelle, et de deux influences en conflit, celle du milieu déjà formé, fort de ses traditions et de sa moralité, doit primer celle d'un contingent minuscule de gamins infimes. Et puis, l’on se fait sans doute des illusions un peu naïves sur la candeur agreste des petits montagnards. En tous cas, il paraît sage d’être éclectique, et de soumettre le choix du procédé aux conditions de sécurité que donnent le pays d’élection et les populations qui l’habitent. La Vie des Enfants. — Dès le premier jour, tous nos enfants casés vont partager dans ses détails la vie des pay- sans, et, promptement, l’intimité se fera si étroite et si fami- liale que, dans le grouillement des moutards qui couronnent la table, aux repas, les parents ne feront nulle différence entre les leurs propres et les nouveaux venus : la soupe, le fromage et la confiture rempliront avec une équité aveugle et impar- tiale la longue rangée des écuelles, et les larmes, au jour de la séparation, couleront plus abondantes encore qu’a 1 arrivée Et pourtant, tous les enfants accueillis ne seront pas pour la ferme des aides utiles. Craignant 1 exploitation, toujours pos- sible, et les dangers, possibles aussi, M. Comte veut qu on n’exige d’eux aucun travail. Bénévolement, il s gardent les