Considérations pratiques sur le cancer du sein et la diathèse cancéreuse / par le Docteur Filhos.

Filhos, J. B.

Date:: [1854?]

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Credit: Considérations pratiques sur le cancer du sein et la diathèse cancéreuse / par le Docteur Filhos. Source: Wellcome Collection.

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41 eût des propriétés contagieuses ou bien qu’il tût une graine, un germe qui, placé au milieu de tissus sains, pût, en se déve¬ loppant, donner le jour à un être ou état maladif semblable au cancer qui l’a produit. Or cela n’est pas ; car toutes les tenta¬ tives, bien connues du reste, que l’on a faites pour inoculer le germe du cancer, ont toujours complètement échoué. Quelle est donc l’action du globule cancéreux? La seule vertu mor¬ bide du globule cancéreux, comme celle du globule du pus, est d’irriter la partie qu’il touche, de l’enflammer et de l’engorger s’il a le temps d’agir assez longtemps. Du reste, quand on se hâte, et qu’on est assez heureux de combattre l’état inflamma¬ toire modéré qu’il provoque, le globule cancéreux dont je parle se trouve repris, entraîné et éliminé comme un corps étranger par la puissance de la circulation. Il serait au con¬ traire expulsé avec la matière purulente si l’inflammation [u’il provoquerait était trop violente et donnait lieu à la for- lation d’un abcès. Mais le plus souvent l’engorgement intîam- latoire que produit le globule cancéreux s’opère avec len- eur. Méconnu dans sa véritable nature, et partant mal traité, 1 persiste indéfiniment et finit par subir ces modifications suc¬ cessives de tissus que j’ai cherché à faire connaître et qui en imènent la dégénérescence. Telle est, je crois, la manière dont se forment les cancers jecondaires. 11 résulte de cette théorie, considérée sous le point le vue pratique, que ces cancers, qui se développent sous influence des éléments morbides renfermés dans le cancer rimitif, ne sont le plus souvent, et peut-être toujours, à leur irigine que des engorgements simples qui ne conduisent au meer, que parce qu’on néglige de les soigner, ou qu’il est im- ossible de le le faire. Quant aux cancers secondaires qui sont us exclusivement au mouvement progressif de la diathèse, indiquent une telle altération de tout l’organisme qu’il est îrmis de les considérer, dès leur début, comme essentielle- lent cancéreux et partant incurables.