De l'origine des corpuscles amylacés du système nerveux dans un cas d'endothéliome méningé diffus / par René Sand.

  • Sand, René, 1877-1953
Date:
[1912?]
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: De l'origine des corpuscles amylacés du système nerveux dans un cas d'endothéliome méningé diffus / par René Sand. Source: Wellcome Collection.

    2/20 (page 2)
    plaques de dégénérescence. Les deux papilles sont noyées dans les hémorragies ; les vaisseaux apparaissent gonflés. Il existe un peu de submatité et quelques râles muqueux à la base gauche postérieure; les bruits du cœur sont un peu sourds. L’urine ne contient riend’anormal. La réaction de Was¬ sermann est négative. Bientôt la température s’élève et ne descendra plus en des¬ sous de 38°, atteignant parfois 3g°5. Vers le 18 octobre, des douleurs se montrent dans les membres supérieurs. Le ventre est complètement ballonné. Le 22 apparaît du délire. La malade meurt le Ier novembre, à i3 h. 1/2, dans le coma. A Y autopsie, pratiquée le 2 novembre, à 9 heures, par M. le docteur Villers, on trouve un cœur flasque et dégénéré, des poumons congestionnés, une rate volumineuse (275 grammes, 16 X 9 X 2.5 cm), des reins livides remplis de petits abcès, une vessie contenant du pus, enfin un foie volumineux, dont le parenchyme est brunâtre, trouble, friable. Le crâne et la dure-mère ne montrent aucune anomalie. Au pôle postérieur gauche du cervelet, les méninges molles cérébrales sont un peu épaissies, d’un blanc laiteux, légère¬ ment jaunâtre. Le cerveau ne présente ni tumeur, ni hydrocé¬ phalie, ni lésion quelconque, soit diffuse, soit en foyer. Rien de particulier à la dure-mère spinale. Les méninges molles spinales sont considérablement augmentées de volume ; elles sont transformées en un cylindre s’élargissant vers le bas et mesurant, au niveau des segments sacrés, jusque 20 milli¬ mètres de diamètre transversal sur i3 millimètres de diamètre antéro-postérieur. La surface de ce cylindre est légèrement bosselée, mais recouverte d’une pellicule mince, un peu lui¬ sante, sur laquelle se voient quelques petites taches laiteuses. Les racines, au niveau de la queue de cheval, sont augmentées de volume et portent des renflements allongés qui leur donnent un aspect moniliforme. Des incisions, pratiquées de centimètre en centimètre, montrent que la moelle elle-même est plutôt rétractée et que l’augmentation de volume est due tout entière à l’infiltration des méninges molles par un tissu blanchâtre, assez homogène,