Recherches cliniques et expérimentales tendant a réfuter l'opinion de M. Gall sur les fonctions du cervelet, et a prouver que cet organe préside aux actes de l'equilibration, de la station et de la progression / par J. Bouillaud.

  • Bouillaud, J. (Jean), 1796-1881.
Date:
1824
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Credit: Recherches cliniques et expérimentales tendant a réfuter l'opinion de M. Gall sur les fonctions du cervelet, et a prouver que cet organe préside aux actes de l'equilibration, de la station et de la progression / par J. Bouillaud. Source: Wellcome Collection.

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    ( ) il conserve ses sens et son intelligence. Le 4, même gêne- des mouvemens; il se traîne par une sorte de reptation, et cherche à se cacher. Il mange, mais avec peine, en raison de la difficulté qu’il éprouve à régir les mouvemens de sa tête. Je cautérise encore ime fois. La station de- vient tout-à-fait impossible, et l’animal fait inutilement les plus violens efforts pour avancer. Couché sur la fesse gauche, les pattes postérieures étendues , une force invin- cible le retient dans cette position , et l’y ramène,comme un ressort, aussitôt qu’on le place sur l’autre côté. Il paraît attentif à son état , et ses yeux expriment une sorte d’émotion profonde. Lui saisit-on les pattes , il les remue, les contracte , et fait des efforts pour les dégager; elles ne sont donc pas paralysées dans leurs mouvemens simples, bien que inhabiles h la locomotion proprement dite et à la station. Le 5, il mange très-bien, quand on lui met des alimens h sa portée ; s’il fait des efforts pour se relever et avancer, son corps se balance comme une sorte de pendule qui tend à se rétablir dans son équi- libre , tombe à droite , à gauche, et reste à sa même place. Quand on le touche h la tête, il essaie d’éloigner la main avec ses pattes antérieures. Chose vraiment singulière ! il jouit des mouvemens simples de sa tête, de son tronc, de ses membres, et il ne peut ni marcher, ni se tenir debout ! Quant aux mouvemens des yeux, des lèvres, des mâ- choires , des puissances respiratoires, ils n’ont éprouvé aucune lésion. L’animal est maintenant assez gai, mange, joue, et ne paraît pas malade. Le 6 et le 7, il fait quelques pas, non sans chancéler beaucoup, et tombe très-sou- vent. Les yeux sont plus fixes , plus hagards , un pou tournés en haut. J’essaie de cautériser les tubercules qua- drijumeaux. — Les yeux se renversent en haut, se tour- nent en bas , et sont do temps en temps agités convulsive- ment; ces divers mouvemens leur donnent des expressions