Considérations sur les principes immédiats des corps organisés. II. [Études sur le mécanisme de la nutrition] / par M. Hiffelsheim.

  • Hiffelsheim, Edmond-Léonce, 1828-1865.
Date:
[1853?]
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Credit: Considérations sur les principes immédiats des corps organisés. II. [Études sur le mécanisme de la nutrition] / par M. Hiffelsheim. Source: Wellcome Collection.

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    chimique. Leurs affinités semblent très-voisines. Us se déplacent récipro- quement dans leurs combinaisons. Bientôt l'analogie disparait, car tandis que l’eau peut jouer le rôle ba- sique, l’acide carbonique n’olîre rien de semblable. Mais c’est l’eau qui rend absorbable ce qui était solide ; c’est l’eau qui rend les tissus perméables, en facilitant leur imbibition et l’absorption des gaz. Sans l’eau, les tissus ne sont ni élastiques ni extensibles. Le cartilage n’a plus sa flexibilité ni l’os sa ténacité. H devient friable. Rendez l’eau : moins la combinaison avec les tissus était énergique, plus ils retrouveront les propriétés un instant perdues. Plus l’union était intime, plus il a fallu d'intervention énergique pour la soustraire, plus difficilement les substances retrouveront l’aptitude première. C’est le lieu de rappeler que les tissus n’ont point d’instinct en présence des solutions, et que le véhicule aqueux leur fait indifféremment accepter les germes de la mort, et les aliments de la vie. Le progrès que réalise le livre de MM. Ch, Robin et Verdeil, c’est de montrer que tant de propriétés remarquables de l’oxygène, de l’eau, etc., constituent des conditions d’existence, mais non la vie elle-même. Voilà la conclusion de cette école tant calomniée ; conclusion bien autrement signi- ficative, basée qu’elle est sur l’analyse, l’observation et l’expérimentalion, bien autrement à l’abri des velléités rétrogrades qu’une doctrine née de toute pièce. Si la présence de l’eau est indispensable à la manifestation des propriétés organiques, l’élimination incessante de l’acide carbonique semble le contre- poids de l’arrivée continue de l’oxygène. C’est que l’oxygène (l’air), on l’a dénommé judicieusement le pabulum vitce, et l’acide carbonique, air irrespirable, il n’en pénètre sans doute que bien peu dans l’organisme, et il en sort une grande quantité. Les chimistes le font dériver de la combustion directe du carbone, peut- être des globules; des physiologistes, Ch. Robin et Verdeil, le dérivent sur- tout de dédoublements successifs. On admet assez généralement qu’une par- tie de l’eau est formée dans le corps; son origine soulève les mêmes difficul- tés que l’acide carbonique. Il est à supposer que ni les uns ni les autres ne mettent dans leurs assertions plus d’assurance qu’il n’en faut dans des faits inobservés. Il y a un peu de tout cela , moins toutefois la violence des phé- nomènes. Notre complexe et délicat organisme se prêle à bien des choses, à la condition de la modération, du calme, de l’activité lente, mais conti- nue , sinon les ressorts se brisent et la machine vole en éclats. C’est la mort