Essai sur la gastrotomie dans les cas de tumeurs fibreuses péri-utérines / par Stanislas Caternault ; précédé des 8 premières observations relatives aux 8 premières ablations de la matrice pratiquées par E. Koeberlé.

  • Caternault, Stanislas.
Date:
1866
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Credit: Essai sur la gastrotomie dans les cas de tumeurs fibreuses péri-utérines / par Stanislas Caternault ; précédé des 8 premières observations relatives aux 8 premières ablations de la matrice pratiquées par E. Koeberlé. Source: Wellcome Collection.

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    Destruction des adhérences, partie avec les doigts, partie avec des ins- truments. Dans cette énucléation déjà très-pénible et très-laborieuse, on ouvre une première collection séreuse du péritoine (côtégauche); environ 5 verres de sérosité se répandent dans l’abdomen. Collection de sérosité très-abondante dans la région épigastrique. Ligature de plusieurs vaisseaux. Débarrassée de ses nombreuses et solides adhérences la tumeur est sai- sie avec de fortes pinces à grilTes et soutenue au-dessus de l’abdomen. — Par le toucher direct on reconnaît qu’elle est implantée sur le fond de l’u- térus, avec lequel elle fait corps. Serre-nœud provisoire en fil de fer double respectant les deux ovaires et passant vers l’union du col avec le corps de l’utérus, puis section de la tumeur avec de gros ciseaux, à 6 centim. environ au-dessus de la ligature métallique. Alors apparut une seconde tumeur qui jusque là n’avait pas spéciale- ment attiré l’attention. Au milieu du paquet de l’intestin grêle, dont toutes les anses étaient agglutinées, à quelques centimètres au-dessous de l’apo- physe xiphoïde, siégeait une production morbide, grisâtre et trilobée. Chacun des lobes de cette tumeur présentait une rénitence très-marquée, et celui du milieu offrait une résistance considérable, semblable à celle d’une vessie très-distendue par du liquide ; le volume de cette dernière poche était celui d’un œuf d’oie. Qu’était-ce? D’abord on pensa à l’esto- mac dévié, mais un examen plus attentif fît reconnaitre que cette tumeur était isolée et ne présentait aucun rapport de continuité avec l’estomac que l’on sentait plus haut. Était-ce une anse intestinale? La couleur, l’aspect, l’épaisseur des parois, l’incompressibilité de la tumeur et surtout la stagna- tion du liquide qui ne pouvait sortir de la poche, même sous une forte pression, firent porter le diagnostic de kyste péritonéal. Pour confîi*- nier le diagnostic, on fît une ponction avec un trocart très-lin. De suite il s’écoula un liquide parfaitement inodore, aqueux, brunâtre et tenant en suspension une grande quantité de grumeaux petits et blanchâtres. Immé- diatement le kyste est fendu au bistouri et vidé. Mais restait à l’enlever. Son union avec les parties ambiantes (intestin grêle) était si intime qu’il n’y avait pas à songer à l’cn détacher. On prit donc le parti de l’attaquer