Volume 3

Dictionnaire des drogues simples et composées, ou dictionnaire d'histoire naturelle médicale, de pharmacologie et de chimie pharmaceutique / par A. Chevallier... et A. Richard.

  • Guillemin J. A. (Jean Baptiste Antoine), 1796-1842.
Date:
1827-1829
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Credit: Dictionnaire des drogues simples et composées, ou dictionnaire d'histoire naturelle médicale, de pharmacologie et de chimie pharmaceutique / par A. Chevallier... et A. Richard. Source: Wellcome Collection.

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    méridionales, pour étancher la soif pendant les chaleurs de l’été. On en prépare des boissons rafraîchissantes , utiles dans les irritations légères des organes de la digestion , et en général dans tous les cas où l’usage des acidulés est indiqué. Toutes les parties du grenadier sont inodores , et ses feuilles n’offrent pas ces glandes vésiculeuses pleines d’huile volatile que Ton aperçoit sur les autres myrtacées. ; elles contiennent beaucoup de matière astringente. Les fleurs, employées en Phar- macie sous le nom de balaustcs, ont une saveur fort acerbe . et une action tonique et astringente très énergique. On les emploie, soit à l’intérieur , en tisane édulcorée avec du sirop de coings, contre la diarrhée chronique, soit à l’extérieur, toujours en décoction, et Ton en prépare des lavemens, des lo- tions et des injections. L’écorce dure et coriace du fruit ( Ma— licorium des officines) jouit à un plus haut degré des mêmes propriétés; on ne s’en sert comme médicament que pour l’u- sage externe, et dans les pays où les grenadiers sont com- muns , elle est employée dans la tannerie. L’écorce de la racine de grenadier sauvage jouit de proprié- tés vermifuges indiquées anciennement par Pline et Dioscoride, constatées de nos jours par des praticiens éclairés. Cette écorce doit être privée de la partie ligneuse qui, de même que dans la plupart des autres racines , est dépourvue presque absolu- ment de toutes qualités actives. Sa couleur est jaune intérieu- rement, et d’un gris cendré ou jaunâtre en dehors. Humectée avec un peu d’eau et passée sur du papier, elle y laisse des traces jaunes qui passent au bleu foncé lorsqu’on les touche avec du sulfate de fer. Ces traces prennent, par l’action d’un acide, une teinte rose qui disparaît à l’instant; elles deviennent d une couleur brune-jaunâtre. Si Ton mâche cette écorce, elle colore la salive en jaune, et laisse dans la bouche une saveur astringente, sans amertume désagréable, ce qui la fait distin- guer facilement de celle du buis. Cette écorce contient, selon M. Mitouart ( Journ. de Pharm., juillet 1824) du tannin et de 1 acide gallique; une matière analogue à la cire; une subs- tance sucrée dont une partie est soluble dans l’alcool et cris-