D'un traitement consécutif spécial des amputations, comme moyen d'obvier aux accidents des grandes plaies : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 12 février 1855 / par Pierre-Zénon Pupier.

  • Pupier, Pierre Zénon.
Date:
1855
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Credit: D'un traitement consécutif spécial des amputations, comme moyen d'obvier aux accidents des grandes plaies : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 12 février 1855 / par Pierre-Zénon Pupier. Source: Wellcome Collection.

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    médicale tendait aux phlegmasies, car à ce moment plusieurs éry- sipèles s’étaient manifestés dans la salle. Que dirons-nous du n° 6, sinon que l’opération a été pratiquée in extremis ; la gangrène à marche aiguë envahissante, la profonde altération de la santé générale , ne laissaient aucun espoir de sauver le malade , et pourtant, quoique chèrement achetée , après bien des phases, la guérison fut obtenue. Serait-ce donc trop exiger d’en faire bénéficier la méthode ? Nous ne le pensons pas. Les autres observations n’offrant rien de particulier, nous pas- sons aux déductions de cet exposé clinique. CONSÉQUENCES. Innocuité est la condition première de toute méthode chirurgi- cale qui aspire à prendre rang dans la science. Ouvrir une porte au danger sera toujours une conduite blâmable » Melius est perire vi morbi quam vi remedii. Examinons, à ce point de vue, le nouveau mode de traitement consécutif aux amputations. Dans les observa- tions précédemment citées, nous devons rappeler que les cas d’ap- plications n’ont pas été choisis : opération immédiate après écrase- ment , pratiquée sur un blessé en proie à une grande excitation nerveuse; amputation de cuisse motivée par une tumeur blanche du genou, autre amputation de cuisse sur un malade atteint d’une gangrène à marche aiguë et fort avancée ; amputation de jambe sur un sujet profondément débilité chez lequel existent probablement des tubercules. Ces circonstances aggravantes diverses témoignent de l’innocuité du procédé : non-seulement en effet aucune compli- cation sérieuse n’a entravé la marche des cicatrisations, mais bien plus, les succès obtenus portent à croire que les accidents inflam- matoires avortent dans leur germe.