Anatomie pathologique des kystes non dermoides de l'ovaire / par E. Quénu.

  • Quénu, E., 1852-
Date:
1881
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Credit: Anatomie pathologique des kystes non dermoides de l'ovaire / par E. Quénu. Source: Wellcome Collection.

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    mixte. Pour toutes ces raisons, nous aurions voulu ne pas écarter les kystes dermoïdes de notre sujet, y faire rentrer même les kystes para-ovariques, et présenter ainsi pour tra¬ vail inaugural un chapitre complet d’anatomie pathologique. Nous avons reculé devant ce programme, car, telle que nous l'avons limitée, notre tâche nous paraît assez lourde encore pour nous faire espérer la bienveillance de nos juges. Ce qui nous a engagé à écrire sur les kystes de l’ovaire, c’est que d’abord nous en avons observé un certain nombre (la plupart provenant d’ovariotomies faites par notre maître JVI. Tillaux); leur étude nous a vivement intéressé, et nous j nous sommes aperçu qu’en France, il n’est pas actueliement j de monographie complète, au courant des acquisitions ré¬ centes de l’histologie, sur l’anatomie pathologique des kystes de l’ovaire. Et cependant, les publications ne manquent pas : l’ovariotomie a donné une vigoureuse impulsion aux recher¬ ches des micrographes. En Allemagne (l),en Angleterre, en Amérique, plus tardivement en France, le microscope a per- mis de compléter l’histoire des kystes, d’en établir la patho¬ génie et la véritable nature. On peut dire, du reste, que cette histoire est toute moderne. Je pourrais bien, sans doute, remonter aux Égyptiens et leur attribuer, avec Ebers, les connaissances les plus remarqua¬ bles sur les organes génitaux dé la femme. A quoi bon, pour avouer, un peu plus loin, que c’est à peine si, au xvne siècle, après Yésale, Fabrice de Hilden, Benivieni,on commence à distinguer les kystes ovariques des autres hydropisies? La découverte de R. de Graaf, en 1672, devait être surtout féconde, et le xvne siècle ne s’écoula pas sans voir publier une dissertation, la première peut-être, sur l’hydropisie en¬ kystée de l’ovaire (Th. Schorkopff, De hydrope ovarii, 1685). Ainsi, une longue période s’étend dans l’histoire, dans la¬ quelle on se borne à localiser les hydropisies dans les organes génitaux, plutôt dans l’utérus : c’est le règne des hydropisies (1) Je remercie mon ami, M. Darier-, interne des hôpitaux, d’avoir bien voulu lue traduire le mémoire de Waldeyer, auquel j’ai fait de larges emprunts.