Essai critique sur le traitement de la pneumonie franche / par Baraduc.

  • Baraduc Hippolyte Andř Ponthion.
Date:
1874
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Credit: Essai critique sur le traitement de la pneumonie franche / par Baraduc. Source: Wellcome Collection.

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    fièvre, bien qu'elle soit un symptôme important; ils avaient un autre but et voulaient arrêter la marche de la maladie, l'enrayer, diminuer sa durée, quelques-uns même, et non pas les moins célèbres, ont dit la juguler. Malheureusement les statistiques n'ont pas répondu d'une manière bien favorable à cette opinion, surtout en ce qui concerne la durée de la maladie : aucun genre de traitement n'a paru avoir une action bien décisive sur ceîte durée, tandis que les symptômes, fièvre, dyspnée ou douleur, ont été souvent combattus avec succès. Doit-on conclure de là qu'on est sans moyen d'action décisive sur la mala- die? Telle n'est pas notre opinion, et nous pensons que, sans abré- ger beaucoup la durée d'une maladie, du reste assez courte quand elle doit guérir, on peut diminuer son intensité, restreindre le champ de son invasion, et que c'est là aussi une manière de l'enrayer, je dirai presque aussi de la juguler. Mais alors à quel moment doit-on intervenir? Évidemment dans la première jiériode, c'est-à-dire dans les deux premiers jours. Quand la fièvre, en effet, devient station- naire, on peut bien encore la combattre ; mais le mal est fait, et ce qui peut arriver de plus heureux, c'est qu'il suive son cours naturel. Dans les deux premiers jours, au contraire, la fièvre suit une marche ascendante, le mal progresse, s'étend, et si le médecin peut disposer d'un médicament véritablement actif, c'est pour lui le moment de s'en servir, car alors seulement, en combattant le symptôme, il a des chances d'atteindre le mal lui-même. Après les deux premiers jours, les chances d'enrayer la pneumonie sont bien restreintes, mais non pas complètement nulles cependant. Nous avons vu, en effet, qu'au soir du cinquièmer jour correspond la dernière poussée thermométrique; de cette dernière recrudes- cence dépend souvent la terminaison, et l'on comprendra qu'une in- tervention énergique à ce moment-là peut encore ne pas être sans influence heureuse sur le dénoûment. La pneumonie ne peut être considérée en aucun cas comme une