Volume 1

Dictionnaire annuel des progrès des sciences et institutions médicales : suite et complément de tous les dictionnaires / par M.P. Garnier ; précédé d'une introduction par M. le docteur Amédée Latour.

  • Garnier, Pierre, 1899-
Date:
1865-88
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Credit: Dictionnaire annuel des progrès des sciences et institutions médicales : suite et complément de tous les dictionnaires / par M.P. Garnier ; précédé d'une introduction par M. le docteur Amédée Latour. Source: Wellcome Collection.

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    forcement du second bruit aorlique perçu au niveau des valvules aorliques est un signe important des anévrysmes de la crosse de l'aorte. Bien entendu que ce signe ne peut être perçu que si les valvules aortiques sont suffisantes. Lorsqu'il est remplacé au bout de quelque temps par un souffle au deuxième temps, on peut conclure que la dilatation occupe la portion ascendante de l'aorte et qu'elle s'est étendue à sa racine, {Edinburg. med. Journ.) Des symptômes ordinairement étrangers aux anévrysmes de raorle,commeuneextrémedyspnée, la dysphagie, l'enrouement, peuvent exister et prédominer sur les signes propres, au point d'obscurcir le diagnostic, quand l'une des branches du pneumo- gastrique est comprimée par ces tumeurs sanguines. M. Ha- bershon l'a vérifié par l'autopsie dans quatre cas dont il a re- laté les curieux détails a la Roy. med. et chir. Sociely. Celle compression est même la cause, selon l'observateur anglais, de congestion pulmonaire, de solidification du poumon, au point de produire des phénomènes phymiques. D'autres fois les signes essentiels manquent : l'impulsion, le souffle, le frémissement, etc. Dans un anévrysme de la crosse observé par M. Moutard-Martin, la densité presque solide de la tumeur, malgré son volume comme les deux poings, s'oppo- sait à ces phénomènes. On pouvait admettre ainsi une tumeur du médiaslin, soulevée par la crosse aortique, en raison de la voussure et de l'absence de soulèvement violent, d'expansion, de frémissement cataire et de bruits anormaux. On pouvait aussi croire à un rétrécissement syphilitique de la traciiée, la dyspnée extrême, la dysphagie. l'altération de la voix qui tenaient à la déviation des nerfs phréniques par la tumeur, la compression de la trachée et du pneumogastrique. (Soc. méd.des hôpitaux.) L'exploration physique peut donc être insuffisante, la cli- nique seule peut éclairer à ce sujet. Il ne faut pas s'en laisser imposer dans le traitement par ces états symplomatiques, et ne voir que l'affection principale qui peut diminuer et se solidifier par l'usage interne de l'iodure de potassium, comme il en existe des exemples bien avérés dans la science. Un exemple de ce genre, véritable phénomène, a été observé par M. Roger à l'hôpital des Enfants, en 1 863, chez un malade âgé de dix ans présenté à la Société médicale des hôpitaux. L'es- soufflement remonte à cinq ans, et l'enfant jouissait autrement