Volume 1

Médecine d'armée, ou traité des maladies les plus communes parmi les troupes, dans les camps et les garnisons ... / Traduction de l'anglois, avec des augmentations considérables par M. Le Begue de Presle.

  • Monro, Donald, 1727-1802
Date:
1769
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Credit: Médecine d'armée, ou traité des maladies les plus communes parmi les troupes, dans les camps et les garnisons ... / Traduction de l'anglois, avec des augmentations considérables par M. Le Begue de Presle. Source: Wellcome Collection.

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    ont été reçus parût fufceptible d’une très prompte guérifon. La fievre maligne fe déclaroit le plus fouvent par de violens fymptômes, ; la langue paroiffoit feche 8c comme brûlée ; il furvenoit un délire plus ou moins fort 8c d’autres fymptômes : voici, d’après M. Prin- gle, ceux qu’on a obfervé le plus généralement dans les hôpitaux militaires, 8c pour ainfi dire, la marche commune de la maladie. Lorfque la fievre maligne 8c pétéchiale, qu’on nom¬ me auffi fievre d’hôpital, des camps, des priions, vient lentement, les premières chofes dont fe plaignent les malades, font de petites viciflîtudes de chaud 6c de froid, un tremblement dans les mains, quelque¬ fois un engourdilfement dans les bras , une foibleffô des membres , la perte de l’appetit ; & le mal aug¬ mentant durant la nuit, ils fentent une chaleur excef- five, le fommeil devient interrompu & n’apporte aucun foulagement. Ces fymptômes font accompa¬ gnés d’une péfanteur ou douleur légère au front. Au commencement de la maladie le pouls efi: un peu plus vîte qu’à l’ordinaire , la langue fe trouve blanche , mais il y a peu de foif. Dans ce premier temps de la maladie on ne fe porte pas affez bien pour vaquer à fes affaires, ni affez mal pour garder le lit. Le chan¬ gement d’air , & quelquefois une lueur fuffifent pour diiîiper le mal. J’ai fait fur moi - même l’expé¬ rience de ces deux remèdes ; mais ce qui paroîtra peut-être particulier , c’efi: que j’ai éprouvé plufieurs fois, qu’une ample faignée , faite pendant ces acci- dens, au lieu de foulager la tête , abbatoit le pouls fur le champ 8c occafionnoit du délire. Si F on excepte cette derniere marque 8c le trem¬ blement des mains, il n’efl: pas aifé de diflinguer la fievre maligne d’avec une fievre ordinaire. C’efl