Le climat de Menton, son influence sur le traitement de la phthisie pulmonaire; étude clinique accompagné de statistiques et d'observations météorologiques / par le Dr Jacques-François Farina.

  • Farina, Jacques François.
Date:
1879
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Credit: Le climat de Menton, son influence sur le traitement de la phthisie pulmonaire; étude clinique accompagné de statistiques et d'observations météorologiques / par le Dr Jacques-François Farina. Source: Wellcome Collection.

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    de province. Pendant l’hiver, elle est de toutes les fêtes, elle prend part à tous les plaisirs de la saison et, pendant l’été, elle ne se refuse pas les émotions de la chasse. Elle est atteinte, à la suite d’un refroidissement, d’une pleuro-pneumonie au côté droit. Malgré un traitement énergique, on n’a pas pu empêcher la formation d’un em- pyème, conséquence de la double inflammation suppu- rative du lobe moyen du poumon et de la plèvre; une suffocation était à craindre. La thoracentèse pratiquée en arrière, entre la huitième et la neuvième côte, donna lieu à la sortie d’une grande quantité de sérosité mêlée de pus. La plaie est maintenue ouverte au moyen d’un tube à drainage pour favoriser l’écoulement du pus. Les con- ditions s’améliorent un peu, mais le sommet du pou- mon, venant à s’engorger à son tour, met la malade dans une grave situation. Sa vie est sérieusement me- nacée par le pus sortant de la plaie thoracique, par la suppuration du sommet du poumon, par une expectora- tion abondante, la fièvre, les sueurs continuelles. Dans cet état, elle arrive à Menton, à la fin du mois de sep- tembre 1874, accompagnée de son médecin ordinaire. Elle était si faible qu’elle ne pouvait pas faire deux pas dans sa chambre. En présence d’une maladie si grave et d’un épuise- ment de forces si complet, la seule ressource était dans l’intégrité des fonctions digestives. Je la soumis à un régime tonique, à la purée de viande crue, à l’huile de foie de morue, aux viandes saignantes, au biphosphate de chaux, à l’arsenic et, au bout d’un mois, j’eus la sa- tisfaction de constater une amélioration notable: la ma- lade pouvait descendre de sa chambre h la table d’hôte. Trois mois après, à la fin d’octobre, elle avait gagné en poids 3 kilogrammes et elle était à même de faire de