Traitement des coliques hépatiques a Contrexéville / par le Dr Debout D'Estrees.

  • Debout d'Estrées, Albert-Émile, 1841-1916.
Date:
1878
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Credit: Traitement des coliques hépatiques a Contrexéville / par le Dr Debout D'Estrees. Source: Wellcome Collection.

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    le malade prit le chemin de Contrexéville, où il vint chaque année, jusqu’en i871. Les crises, d’abord plus rares et moins intenses, n’étaient plus suivies d’accès de goutte ; après la troisième saison, elles cessèrent tout àfait. Le malade, se considérant comme guéri, cessa en 1872, de venir faire sa cure annuelle à la source du Pavillon. Après trois années de calme complet, M. N... fut pris au printemps 1875 d’une crise exceptionnellement vio- lente, qui nécessita un repos de plusieurs mois à la campagne, et, lorsqu’en août de la même année, le ma- lade se rendit à Contrexéville, il présentait encore une teinte ictérique très-marquée, et était loin d’avoir re- couvré ses forces. Dans ces conditions, et alors que le foie ne nous sembla pas entièrement débarrassé, nous engageâmes le malade à se borner pour tout traitement à l’ingestion de faibles quantités d’eau minérale, de crainte de provoquer une nouvelle colique hépatique, ce qui, malheureusement, eut lieu et de la façon la plus violente. Bientôt nous assistâmes aux phénomènes suivants : frissons quotidiens suivis de fièvre intense, ictère bronzé, tumeur saillante formée par la vésicule. La quinine et une application de sangsues nous donnè- rent des résultats satisfaisants, mais T injection de mor- phine ne calma pas seule, cette fois, les souffrances de M. N... En effet, une première injection de 1 centigramme de chlorhydrate de morphine dissous dans la glycérine pure, faite au bras gauche, étant restée sans succès, nous en fîmes une seconde au bras droit, de la même quantité de morphine, dissoute cette fois dans de l’eau distillée ; mais le résultat continua à être négatif, et ce ne fut que par l’inhalation de quelques grammes de