Des battements du foie dans l'insuffisance tricuspide / par M.-F. Mahot.

  • Mahot, Maurice François.
Date:
1869
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Credit: Des battements du foie dans l'insuffisance tricuspide / par M.-F. Mahot. Source: Wellcome Collection.

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    jugulaires. Il avait été noté que la pulsation du foie et le battement de la jugulaire précédaient le choc de la pointe du cœur. Cette ondée présystolique devait néces- sairement être rapportée à la contraction de l’oreillette droite. Aussi c’est à cette dernière supposition que s’était ar- rêté M. Polain. L’autopsie, en nous montrant qu’il exis- tait à la fois, dans ce cas, un rétrécissement de l’orifice tricuspide^ et une dilatation de l’oreillette droite, avec hypertrophie considérable des parois, nous a permis de nous expliquer admirablement le fait observé pendant la vie chez cette malade. Il est très-naturel de supposer que l’oreillette, considérablement hypertrophiée, se con- tractait avec une grande énerg’ie. Au moment de sa sys- tole, trouvant devant elle un obstacle qui retardait le passage du sang dans le ventricule, elle se dégorgeait dans les grosses veines, et en particulier dans tout l’arbre sus-hépatique, d’une g’rande partie du sang’ que renfer- mait sa cavité. Ainsi devait se produire le reflux qui se traduisait par un battement présystolique du foie et des veines jug’ulaires. Le ventricule droit, en raison de l’insuffisance de la valvule tricuspide, devait aussi lancer, à chaque systole, une ondée rétrograde dans les veines caves, ondée qui venait continuer et achever la pulsation commencée par la contraction de l’oreillette. Mais, si l’on tient compte de la petite quantité de sang qu’il recevait à cause du rétrécissement de l’orifice auriculo-ventriculaire droit, on comprend aisément qu’il ne pouvait produire dans l’oreillette et les gros troncs veineux un reflux considé- rable. Il nous paraît donc probable que, dans ce cas, l’ondée