Oeuvres de Rufus d'Ephèse : texte collationné sur les manuscrits, traduit pour la première fois en français, avec une introduction / publication commencée par Ch. Daremberg, continuée et terminée par Ch. Emile Ruelle.
- Date:
- 1879
Licence: Public Domain Mark
Credit: Oeuvres de Rufus d'Ephèse : texte collationné sur les manuscrits, traduit pour la première fois en français, avec une introduction / publication commencée par Ch. Daremberg, continuée et terminée par Ch. Emile Ruelle. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.
699/754 (page 633)
![Par le mot ^pa)(vs, bref, dont se sert notre auteur pour caractériser le pouls des nouveau-nés, il exprime son peu d’étendue sous le doigt. La comparaison avéc une piqûre d’aiguille rend très-bien ce fait. C’est, du reste, le sens de (Spa^vs dans la spbygmologie antique; il est vrai qu’un peu plus bas (Spa^ijs exprime la briè- veté du temps, mais il est alors employé dans le langage prosodique. Galien ap- pelle le pouls des nouveau-nés très-frétjiient, 'zsvKvÔTctTos. [Sjn. puis., cap. xv, p. 47 2 , t. IX; De cous, puis., III, V, p. 118, t. IX.) Il nous apprend aussi qu’Héropbile le regardait comme grand, particularité dont il n’est pas fait mention dans le traité qui nous occupe; Arcbigène, au contraire, le considérait comme petit, faible, mais rapide et fréquent; Magnus niait sa rapidité. [De caus. puis., I, vu, p. i8, t. IX; Sjn. puis., cap. viii, p. 452, t. IX.) Je ne discuterai point ici les diverses opinions qui ont été émises sur cette espèce de pouls, aux différents âges; je dirai seulement que l’extrême fréquence et la confusion de celui des nou- veau-nés est généralement admise par les observateurs modernes. (Cf. Compendium de méd. pratique, à farticle pouls.) Page 2 25, ligne /|. Le texte sur lequel la traduction latine a été faite portait sans doute aoaloXrj 'usapa^X-^dels 'tsoèi aTtovêatcp os «.t. A.; car on lit dans cette traduction : « et systole comparatus j^ede vocato spondeo qui utique, etc. » Cette addition me paraît nécessaire pour la régularité du sens et de la phrase. Ligne 10. Tout ce qui précède sur la mesure du pouls aux divers âges est un chapitre en grande partie nouveau dans l’histoire de la spbygmologie ancienne. On savait, par de nombreux témoignages rassemblés par Marx dans le livre mentionné ci-dessus (note suiTap. 220, l. i3), qu’Hérophile avait écrit sur ce sujet à propos du rhythme. Mais les historiens, ne connaissant pas ou dédaignant la traduction latine de la ’E.vvoypts, n’ont jamais paiié d’une mesure précise. Peut-être les amis de l’érudition médicale me sauront quelque gré d’avoir exhumé un opuscule qui fournit des données nouvelles à cet égard. Si l’on compare le texte de la avec les renseignements que nous donne Galien, on trouvera que la doctrine de notre auteur et celle d’Héropliile ne concordent pas absolument dans les prin- cipes, mais quelles se rapprochent par les détails. Dans la la mesure du pouls est toute métrique; le mot pvdpos y est pris dans le sens de mètre; l’auteur compare la diastole et la systole à deux syllabes, par conséquent la durée du pouls ne peut dépasser quatre temps, attendu qu’une syllabe ne peut être marquée que par une longue ou deux brèves . c’est, en effet, dans ces limites restreintes que les diverses espèces de pouls sont mesurées'. Mais Galien, et en cela il est d’ac- cord avec Pline [H. N. XI, xxxviii), Censorinus [De die nat., cap. xii), Vitruve [De architect., I, 1), Ach. Tatius [Isag. ad Arati Phœnom, éd. de i63o, p. i36), nous apprend qu’Héroplnle se servant, comme point de comparaison, du rhythme j3roprementdit, assimilaitla diastole au levéi^oipais] et la systole uu frappé [Bréais). Ür on sait que, dans la musique et dans la prosodie des anciens, le levé et le frappé le rhytlime observé est le bracbysyllabique. respond, par la durée de son émission, soit (c. É. R.) à une longue, soit à une brève. Cp. dans ' Il convient de faire quelques réserves Longin, Prolegom. in Hephæstiouis Enchiri- sur cette assertion. Toute syllabe est longue dion, éd. Gaisford, p. 142 : Ai pèv [|Spa- ou brève, et, par suite, toute syllabe cor- povo^povoi. (c. É. R.)](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21948902_0699.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)