Un glossaire de matière médicale de Maímonide / édité et traduit par Max Meyerhof.

  • Maimonides, Moses, 1135-1204.
Date:
1940
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Credit: Un glossaire de matière médicale de Maímonide / édité et traduit par Max Meyerhof. Source: Wellcome Collection.

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    U8 — 301. \Ilk al-anbât. Gomme-résine du pistachier ou du térébinthe. C’est la résine du pistachier (sagarat al-fustuq) et on dit que c’est la résine du térébinthe (al-butm). Son nom en grec ancien est ârâ. C’est la gomme bien connue en Egypte qui est vendue par les droguistes. [Sérap. £07; IB 1581 ; Tuhfa 317; 'Abd ar-Razzâq 671; Issa iÙ2,; Loew I 198-200.] <Ilk al-Anbâl («gomme des Nabathéens^) désigne, d'après plusieurs auleurs arabes (Ibn 'Imrân, Ibn al-Gazzâr, Ibn Gulgul, Ibn as-Suwaïdï, 211 ù), la résine du pistachier (Pistacia vera L., Anacardiacées). D’autres (Râzi, Abü Hanîfa, Tuhfa) déclarent que cest la résine du térébinthe, ce qui est une erreur évidente. Le nom «grec» ârâ est probablement latin : je le trouve chez Laguna (55) comme équivalent de lentiscus. Si Maimonide déclare que Cillc al-anbât est la gomme bien connue, en vente chez les droguistes égyptiens, il confond pro¬ bablement la résine du pistachier avec celle du lentisque (Pistacia Lentiscus L.), qui 11 est autre que le mastic (voir plus haut au n° 282). C’est ce dernier seul qui est vendu dans les bazars du Caire, et il est peu probable qu’il en fût autrement dans les siècles passés. 302. CArtanîlâ. Racine du léonure et du cyclamen. Nous avons expliqué que c’est la racine de l’une des deux especes d Arum (lâf). C’est le «pain des singesn (hubz al-qurüd). [Sérap. 85; IB i52Ù; Tuhfa 3 où; 'Abd ar-Razzâq 11 5, i 5 9, 677 et 933; Issa 63 tî et 1075; Loew I 288 et suiv., III 77-79; Ducros 1 53.] Le nom eartanitâ est purement araméen et désignait autrefois la racine du cyclamen (Cyclamen europaeum L., Primulacées), qui porte aussi le nom de bahür Maryam (voir supra le n° 55). Le nom de cette drogue, qui est un tubercule savonneux, a été donné par les Arabes à une autre racine : celle du léonure commun ou «saponaire du Levant * [Leonlice Leontopeialum L., Berbéridées] (Loew I 188). Au Caire, on en connaît les tuber¬ cules de la grosseur d’un poing sous le nom de raqaf (qui est cependant employé aussi pour le cyclamen); ils sont utilisés pour nettoyer les étoffes de laine et les tapis. Ducros n’a vu que les tubercules du Cyclamen et n’a pas entendu le nom de raqaf Nous avons vu plus haut (au n° 209) que les Arabes ont donné aussi le nom de 'artanltâ bJ»y- à la racine d’une espèce A'Arum, liubz al-qurüd, qui est la serpentaire ( Dracunculus vulgaris Schott. , Aroïdees). Je crois quil s agit ici dune confusion de noms causée autrefois par des copistes. Un nom arabe-espagnol de la serpentaire est gargun- tiya «ukiqui est la forme arabe de l’espagnol dragonlia ijerva (Dozy II 207). La simi¬ litude de la graphie des deux noms est, je pense, la cause de la confusion avec le nom du cyclamen 'artanltâ Uyû? j-.