De la fièvre purulente spontanée idiopathique, comparée à l'infection purulente : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 5 mai 1856 / par F.-L. Frestier.

Frestier, F.L.

Date:: 1856

Credit: De la fièvre purulente spontanée idiopathique, comparée à l'infection purulente : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 5 mai 1856 / par F.-L. Frestier. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

12/72 (page 12)

$un degré d’élaboration de plus, le caractère purulent. Il réfute en- suite l’idée que ce pus doive aller créer des abcès; il ne comprend que ceux formés par extravasation directe dans le tissu des graisses, idée juste que les résultats et les expériences de nos jours ont mise en lumière, entre autres celles que MM. Faivre et John Gamgée ont entreprises à l’Ecole vétérinaire de Lyon : ainsi les injections de pus dans le système artériel ont toujours produit des abcès métasta- tiques étendus, et même des infiltrations de pus dans les muscles, chez le cheval et le chien, animal cependant très-réfractaire à la purulence, tandis que les mêmes injections par les veines ne réus- sissaient qu’autant qu’elles étaient réitérées plusieurs fois, comme l’avaient constaté précédemment MM. de Castelnau et Ducrest, ainsi que M. le professeur Sédillot. Ayant voulu répéter nous-même ces expériences, nous devons dire qu’une seule injection veineuse a suffi chez un cheval, et même chez un chien, chose plus étonnante, pour produire des abcès dans le poumon, bien que la quantité de pus injecté fût peu considérable, la valeur d’une noix environ pour le chien, et d’un gros œuf de poule pour le cheval ; un peu d’eau tiède, en outre, a servi a délayer ce liquide. Que MM. Lecoq et Chauveau reçoivent ici nos remercîments pour l’appui qu’ils nous ont accordé , ainsi que M. Violet, élève vétérinaire, qui a bien voulu nous aider dans nos recherches. MM. Faivre et Gamgée ont également produit des abcès, d’une manière constante, dans le foie, en injec- tant la veine porte, c’est-à-dire une veine faisant fonction d’artère, comme l’a dit M. le professeur Bonnet, de Lyon, dans son nouveau mémoire sur l’infection purulente. Brugmann comparait souvent la fibre charnue en putréfaction avec le pus. Home disait que les globules du pus sont les globules du sang privés de leur écorce. A notre époque, la croyance à la génération purulente spontanée a trouvé de l’écho dans plusieurs esprits éminents. On lit, en effet, dans la Clinique de M. le professeur Andral, les paroles suivantes, à$