Des pigmentations cutanées dans la phthisie pulmonaire / par O. Jeannin.

  • Jeannin, Octave.
Date:
1869
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Credit: Des pigmentations cutanées dans la phthisie pulmonaire / par O. Jeannin. Source: Wellcome Collection.

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    1 « . y 4 ur 9( ti: — 19 — talion cutanée intense de la face. — Jean Gliazeaux, 32 ans, cheveux bruns. Pas d’hérédité. Entré le 30 juillet 1868, salle Saint-Pothin, n® 57. Santé bonne jusqu’au mois d’avril 1868 ; il entre à cette époque à l’Hôtel-üieu pour une toux assez vive qui ne tarde pas à céder. Le ma- lade, guéri, se livre ensuite à des travaux excessifs qui amènent de nou- veau la toux et même un peu de dyspnée. A son entrée à l’hôpital de la Groix-Uousse, le malade offrait à la per- cussion de la submatité des sommets en arrière, des râles sibilants des deux côtés, et sous la clavicule gauche, une gerbe de râles crépitants lins. En même temps, raucité de la voix avec autres signes d’une laryngite chronique. Le malade mangeait et dormait bien quand la toux ne le réveillait pas ; il y avait apyrexie. Jamais d'hémoptysies. Le 10 août, léger accès de fièvre. Le 12, la percussion établit aux deux sommets, surtout à gauche, l'augmentation de la matité; à l’auscultation, on trouve des râles muqueux à droite, et à gauche, des craquements jusqu’au niveau de l’angle infé- rieur de l’omoplate. L’état général était toujours bon ; ou s’aperçoit alors que le malade avait le teint assez enfumé ; questionné sur cette nuance enfumée de sa figure, il assura qu’elle n’existait pas avant sa maladie. Un mois et demi plus tard, les lésions pulmonaires avaient fait de nouveaux progrès sans troubler l’état général ; l’appétit était conservé, il n’y avait eu ni diarrhée ni accidents hémorrhagiques, la toux était va- riable d’intensité. Mais la coloration du visage marchait de front avec les progrès de l’affectiou pulmonaire, et le 2A septembre, elle couvrait toute la face d’une teinte à peu près uniforme, bronzée. A cette époque, par une piqûre pratiquée au doigt au moyen d’une épingle, on fit sortir quelques gouttes de sang qui furent examinées au microscope, comparativement au sang d’un autre phthisique arrivé à peu près au même degré, mais qui ne présentait aucune pigmentation cutanée. (Voyez chap. II, État du sang.) Avant de citer d’autres exemples de pigmentation cutanée i'' chez les phthisiques, il importe d’étudier l’évolution de ce phé- ( nomène et d’en donner les caractères physiques. B. Évolution des plaques pigmentaires. — (l’est presque toujours par la face que débutent les colorations cutanées. Tout