Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 31 décembre 1839, / par Camille Naudeau, de Lyon ... I. Du diagnostic et du pronostic de l'hystérie. ... [etc].

  • Naudeau, Camille.
Date:
1839
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 31 décembre 1839, / par Camille Naudeau, de Lyon ... I. Du diagnostic et du pronostic de l'hystérie. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    Voici un tableau où se trouvent réunis tous les caractères que le cancer encéphaloïde de la langue peut offrir dans son état de dévelop- pement le plus avancé. Assurément il serait impossible, dans de telles circonstances, de porter un diagnostic erroné. Mais quelques-uns de ces caractères peuvent manquer; on peut être appelé à déterminer la nature de l’ulcération dès son début, et comme l’ulcération enoépha- loïde ne repose pas toujours sur une tumeur ou une bare indurée, comme les douleurs lancinantes peuvent ne pas se faire sentir, il n’existe pas alors dans cette période de symptômes suffisants pour poser un diagnostic certain. Dans un cas pareil, il faut suspendre son jugement ; les progrès rapides de la dégénérescence encéphaloïde viendront bientôt lever tous les doutes. 11 me reste à établir le diagnostic différentiel du cancer encéphaloïde et des diverses altérations dont la langue peut être le siège. On observe quelquefois, à la suite des fièvres de mauvais caractère et surtout des petites véroles, des ulcérations profondes qui entraînent souvent la chnte complète de la langue. Mais ces ulcérations effrayantes succèdent à une eschare qui n’est elle-même que le résultat d’une glossite. La nature, la marche et la terminaison de ces deux affections sont donc absolument différentes. La langue présente quelquefois le long de ses bords des ulcérations déterminées par l’irritation répétée des aspérités aiguës d’une dent cariée. La connaissance de la cause évitera au praticien attentif l’inop- portunité d’un pronostic funeste. «Quibus vero ad linguæ latus ulcus « sit diuturnum, adnimavertendum est dentibus qui juxta sunt. » Ce pré cepte chirurgical nous vient du père de la médecine. La dent sera donc évulsée et la cicatrisation viendra promptement dissiper toutes les craintes. Les ulcérations vénériennes primitives ou consécutives sont très- fréquemment observées à la langue. .Ces ulcérations présentent une couleur grisâtre et des bords inégaux coupés à pic; elles ne sont le siège d’aucune douleur, ne versent ni ichor, ni sang par leur surface; elles cèdent ordinairement avec facilité à l’emploi des mercuriaux. Si,