Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 31 décembre 1839, / par Camille Naudeau, de Lyon ... I. Du diagnostic et du pronostic de l'hystérie. ... [etc].

  • Naudeau, Camille.
Date:
1839
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 31 décembre 1839, / par Camille Naudeau, de Lyon ... I. Du diagnostic et du pronostic de l'hystérie. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    désordre des mouvements, l'intelligence demeure intacte et la volonté maîtresse, jusqu’à une certaine mesure, de réprimer ces manifesta- tions désordonnées de la douleur : les femmes hystériques peuvent choisir le théâtre et les témoins de leur attaque. Nous n’avons rien dit encore du trouble de la respiration et de la circulation, mais ce désordre est quelquefois égal à celui des agents locomoteurs. Le cœur bondit dans la poitrine, les artères battent avec violence, les veines sont gonflées, la face tuméfiée et violette; le spasme du diaphragme et des muscles respiratoires produit le hoquet, des rires effrayants et une dyspnée incessante. Les malheureuses femmes s’agitent en vain* quelques-unes portent les mains à leur cou, comme pour en arracher un corps qui met obstacle à l’introduction de l’air dans la poitrine. Nous avons supposé l’accès arrivé à son plus haut point d’intensité, pour qu’il fût bien démontré que, dans ce premier degré, l’hystérie ne peut jamais être confondue avec une autre maladie. L’attaque épi- leptique peut lui être comparée; mais elle en diffère essentiellement par la rapidité de l’invasion, parla perte de tout sentiment, de toute perception , et par une foule de phénomènes que nous ne pourrions rappeler ici sans tomber dans des redites fastidieuses. Nous arrivons maintenant au deuxième degré de la maladie, à cette forme de l’attaque qui se rapproche tellement de l’attaque épileptique qu’elle a été désignée par quelques auteurs sous le nom d'hystérie épi- leptique. Pour M. Dubois, d’Amiens, que j’ai pris pour guide, ce qui établit une différence importante entre les deux degrés de l'hystérie, c’est le déplacement du principe déterminant des mouvements mus- culaires. Ici il n’y aura plus seulement mouvements désordonnés , spasmes légers, mais convulsion complète. La volonté, opprimée elle- même, n’a plus aucune direction sur l’appareil locomoteur; elle est dépassée par un principe actif nouveau, qui surgit on ne sait d’ou. La puissance de cet agent inconnu imprime aux mouvements une énergie que la volonté seule n’était pas capable de communiquer. On voit alors une jeune fille, auparavant chétive, bondir sur son lit de douleurs,