The natural history of ants : from an unpublished manuscript in the archives of the Academy of Sciences of Paris / by René Antoine Ferchault de Réaumur ; translated and annotated by William Morton Wheeler.

  • Réaumur, René-Antoine Ferchault de, 1683-1757.
Date:
1926
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Credit: The natural history of ants : from an unpublished manuscript in the archives of the Academy of Sciences of Paris / by René Antoine Ferchault de Réaumur ; translated and annotated by William Morton Wheeler. Source: Wellcome Collection.

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    pretend que V exemple des fourmis a produit sur plusieurs grands hommes un effet semblable, et il ne manque pas de citer St jérome2 qui raconte qu il fut determine a une vie plus actifve apres avoir contemple avec admiration celle des fourmis, des travaux desquels il a fait une peinture elegante et vifve. mais on ne s'en est pas tenu a admirer ce qu elles nous permettent de voir, on a cherché a interpréter a leur avantage toutes leurs actions, celles memes dont les motifs sont le moins penetrables. nous avons déjà dit ailleurs qu on a prodigué a leur prévoyance des eloges qui ne lui sont pas dus. on a fait regner parmi elles une police sur laquelle la notre auroit pu prendre modelle, on les fait aussi civi¬ lisées que nous, on ne s est pas contente d'assurer qu elles ont des heures réglées pour le travail, et d'autres pour le repos comme elles en ont réellement; on a prétendu que comme nous elles avaient fixé leurs jours ouvrables et leurs jours de feste; les uns leur ont fait chaumer le premier jour de chaque mois; Olienz veut que ce jour là elles ne mettent pas le pied hors de che£ elles et qu elles s'y tiennent parfaitement tranquilles, d'autres prétendent que c est le dernier jour de chaque mois lunaire qu elles prennent pour leur jour de repos, d'autres plus profondément s c avant s dans leur kalendrier on voulu qu elles eussent choisi pour jour de feste le çe de chaque mois, elles ont bien plus que des jours de feste si nous en croions pline4; elles en ont ou elles tiennent des especes de foires, comme s dans les jours de travail elles se dispersent a la campagne, qu elles vont au loin, que chacune y fait sa besogne sans s emb aras s er de ce que font les autres, elles viveroient ensemble sans se connoitre assesi comme pline le pretend elles n eussent établi des especes de jours de foires dans les quels les connoissances se font ou se renouvellent. c est dans ces jours ou elles n ont rien autre chose a faire, qu elles s'entre cherchent, quelles font mille et mille courses pour se trouver, on ne scauroit exprimer selon le meme autheur avec combien de civilité se saluent alors celles qui se rencontrent, le nombre de questions qu elles se font, la politesse qui régné dans leurs entretiens. ce n est pas par pline seul c est par touts les anciens naturalistes que les fourmis ont ete louees de ce qu elles rendent a leurs morts